C'est un véritable pavé dans la mare qu'a lancé le remuant député FLN d'El-Tarf, Hocine Kheldoun : il existerait un service, au niveau du ministère de l'Intérieur, dont la mission principale est de contrôler l'action des députés. Lors du débat qui a suivi la conférence de M. Chihoub sur le rôle du Parlement dans l'approfondissement de la démocratie, animée hier au siège de l'APN, le député d'El-Tarf a affirmé qu'“il y a un service constitué d'agents de l'administration mais aussi d'éléments des services de sécurité au niveau du ministère de l'Intérieur qui est chargé de suivre l'action et les déclarations des députés”. Et d'enfoncer le clou : “Lorsque ce service établit un rapport défavorable sur un député, ce dernier ne peut plus se porter candidat sur la liste du parti pour briguer un autre mandat. Le seul choix qui s'offre alors à lui est de se porter comme candidat libre.” Ce que M. Kheldoun ne dit pas : cette “surveillance policière” qui ne dit pas son nom concerne-t-elle seulement son parti ou bien toutes les formations politiques ? A. C.