L'affaire RCK-FAF vient de connaître du nouveau puisque cette fois, c'est le Tribunal arbitral sportif (TAS) algérien qui a décidé pour la première fois de rompre le silence et d'apporter quelques précisions de taille. En effet, le secrétaire général du TAS algérien s'est confié dernièrement dans les colonnes de la presse pour éclairer un peu mieux sur les décisions qu'a eu à prendre le TAS local avant que l'affaire n'atterrisse sur les bureaux du TAS de Lausanne. Il a en outre indiqué que cette affaire est ordinaire si elle avait été traitée sérieusement. “Le TAS tient à rappeler à la presse ainsi qu'à l'opinion publique qu'il a bien rendu une sentence arbitrale conformément à ses statuts. Il ne s'est jamais déclaré incompétent. À ce titre, il a statué sur le fait qu'il s'agissait d'un cas inédit non prévu par les règlements généraux de la FAF et a demandé au président de s'autosaisir conformément à l'article 199 des règlements généraux et au droit.” Une déclaration qui conforte le fait que l'affaire Khellidi n'ait pas été ressaisie et étudiée par la FAF comme exigé par le TAS algérien. Mais la FAF n'a pas souhaité faire suite, préférant maintenir la même décision et ignorer les recommandations du tribunal sportif algérien. Pis encore, le SG du TAS a même confirmé que les arguments de la FAF ont été rejetés par son institution, en refusant d'étudier cette affaire comme le stipule l'article 199 des règlements généraux. Pourtant, le TAS a donné à la FAF des armes juridiques pour prendre une décision juste et conforme aux règlements, chose qui n'a pas été le cas. “Après le deuxième recours du RCK, le TAS a rendu une deuxième sentence qui réitère et confirme les termes de la première sentence en rejetant les arguments invoqués par la FAF dans la lettre transmise au RCK en rappelant que le président ne pouvait en aucun cas se prononcer en dehors de l'article 199 des règlements généraux.” Enfin, le secrétaire général du TAS insiste sur le fait que son institution a rendu ses verdicts loin de toute influence, obéissant uniquement aux règlements et au droit. “Le TAS rejette tout autre interprétation, car en tant qu'institution d'arbitrage autonome, il n'obéit qu'au droit et aux règlements en vigueur.” À quelques jours seulement du verdict final que devra rendre le TAS de Lausanne, le TAS algérien vient de se démarquer car, aujourd'hui, la FAF court un sérieux risque avec des sanctions qui peuvent éventuellement lui tomber dessus, puisque les décisions du TAS de Lausanne, rappelons-le, sont exécutoires et sans appel. Cherif M.