Position n Le Tribunal arbitral du sport (TAS) vient, encore une fois, de remettre en cause la décision prise par la FAF, dans l'affaire Khellidi, en confirmant son premier verdict et en réitérant que la place du RC Kouba est en Nationale I. Les échanges interminables entre le TAS et la FAF qui vont certainement jouer les prolongations dans l'affaire Khellidi, risquent d'être encore longs au point de reporter le début du championnat, dont le coup d'envoi est prévu pour ce jeudi 7 août. En effet, l'on apprend que les dirigeants koubéens sont décidés à saisir le TAS à Lausanne et même la FIFA pour recouvrer leurs droits, ce qui signifie que la FAF doit se donner un temps supplémentaire pour trancher ce dossier de plus en plus encombrant ; à moins qu'elle ne fasse la sourde oreille en maintenant la date fixée par la Ligue nationale de football. D'autres sources, par ailleurs, estiment qu'une Nationale Une à 17 ou 18 clubs restent toujours d'actualité et la FAF risque d'y recourir en cas de voie sans issue, ce qui est le cas aujourd'hui apparemment après la dernière sortie du TAS. Jeudi 30 juillet, soit trois jours après le recours introduit par la direction du RC Kouba au niveau du TAS suite au premier verdict de la FAF de maintenir le club banlieusard en Super DII, les juristes de ce tribunal ont, à travers une correspondance adressée à la FAF, remis de nouveau cette décision tout en exigeant du président de la fédération de réexaminer le dossier et de fournir les références juridiques sur lesquelles doit être basée cette décision. Cette remise en cause sévère du TAS constitue un autre revers pour le président Hamid Haddadj qui, le 26 juillet dernier, avait écrit au RC Kouba lui annonçant que cette affaire avait fait l'objet d'un traitement et d'une application «juste et saine» des règlements généraux. Du coup, le premier responsable du football algérien se retrouve de nouveau dans l'embarras puisqu'il doit, encore une fois, se prononcer sur une affaire que le TAS qualifie d'inédite, donc non prévue par les règlements généraux. Mieux encore, le TAS fait la nuance entre l'usurpation d'identité avec présentation de documents administratifs et officiels (position défendue par le TAS) et la dissimulation d'identité (verdict prononcé le 28 mai dernier par la commission règlements et qualifications (CRQ) présidée par Ahmed Seddiki). Selon le TAS, la FAF a omis de se ressaisir de cette affaire conformément à l'article 199 des règlements généraux en se contentant de reproduire le premier verdict sans donner les explications juridiques nécessaires. Ainsi, dans la forme, le TAS juge que le recours du RCK est recevable conformément à l'article 56 de la loi 04-10 du 14 août 2004 relative à l'éducation physique et des sports, l'article 39 des statuts du comité olympique algérien (COA), l'article 43 des statuts de la FAF et aux dispositions du règlement d'arbitrage en l'espèce. C'est le rappel fait par le TAS à la FAF dans son dernier courrier du 30 juillet 2008. Sur le fond, le TAS campe sur ses positions en insistant sur le caractère inédit de ce cas d'espèce non prévu par les règlements généraux de la FAF où seul l'article 199 permettrait à cette dernière de se prononcer, ce que n'a pas fait l'instance fédérale. Conséquence de ce charivari : retour à l'envoyeur. Le président est sollicité, une seconde fois, à se prononcer sur ce chaud dossier de l'été 2008 : soit, il se conforme à la première décision du TAS, en date du 17 juillet dernier, réhabilitant le RCK qui devrait reprendre ses points perdus et donc retrouver la Nationale Une ; soit, il (le président) justifie sur le plan du droit, en fournissant les références juridiques nécessaires, le verdict de la CRQ. La FAF doit donc trouver une solution «juste et saine» et conforme au droit, ce qu'elle n'a pas faite selon le TAS. Pour le TAS, il n'y a aucun doute : c'est le RCK qui accède parmi l'élite et c'est l'USM El-Harrach qui reste en Super DII, une décision que la FAF a et aura du mal à prendre. Elle paye ainsi ses tergiversations et son erreur de ne pas avoir pris le temps nécessaire de traiter convenablement et sérieusement cette affaire en son temps. Le MCO débouté dans l'affaire Aïssaoui l Poursuivant le traitement des dossiers qui lui sont soumis, le TAS a débouté le MC Oran dans l'affaire Abbès Aïssaoui, notamment pour son match contre le CR Belouizdad que les Oranais voulaient gagner suite aux réserves introduites. «Une fin de non-recevoir à la demande du MCO parce que ce dernier club n'a pas la qualité de partie concernée directement dans les résultats des matches incriminés. Et en tant que tiers, le MCO ne peut revendiquer un quelconque droit.» C'est en ces termes que le TAS s'est adressé à la direction du club d'El-Hamri lui signifiant ainsi son rejet de l'objet la saisine et de l'impossibilité de faire encore recours. Le MCO devra désormais évoluer en Super DII et se consacrer à son seul objectif : le retour parmi l'élite.