Trois jours après le recours déposé à son niveau par la direction du RC Kouba, la formation arbitrale du tribunal algérien de règlement des litiges, vient de remettre en cause la décision du président de la FAF, ce qui constitue un sérieux coup pour l'instance fédérale. En effet, le Tribunal arbitral sportif (TAS) vient de réitérer sa position en maintenant son premier verdict rendu dans l'affaire Khellidi. Après le second recours déposé le 27 juillet dernier par le RCK, le TAS a demandé au président de la Fédération algérienne de football (FAF), de réexaminer le dossier et de revoir sa décision prise le 26 juillet passé. Ainsi, pour la deuxième fois, le TAS conformément aux lois et aux règlements généraux, a insisté sur le caractère “inédit” de l'affaire Khellidi, non prévu par les règlements généraux de la fédération. Pis encore, le tribunal sportif a fait un constat sévère, renvoyant du coup le dossier au président de la FAF, sommé cette fois de se soumettre aux règlements. Les magistrats du tribunal sportif ont jugés que la décision confirmée le 26 juillet dernier par la fédération, maintenant le RCK en seconde division “n'a pas été prise conformément à l'article 199 des règlements généraux de la FAF…”. Pour rappel, lors de sa première étude du dossier, le TAS a décidé du renvoi du dossier à la FAF pour qu'elle s'autosaisisse du dossier conformément à l'article 199 de ses règlements généraux. Mais cela comme l'indique le communiqué du TAS n'a pas été le cas. Pourtant, il était demandé au président de la FAF “de trouver une solution juste et conforme au droit”. Le TAS constate en outre que la décision prise par le président de la FAF, “n'a pas été prise conformément à l'article 199 des règlements généraux de la FAF, le seul article qui permet au président de la FAF d'intervenir dans cette procédure”, ajoute le même communiqué. Quant au président de la FAF, celui-ci considère que la commission des recours de la fédération en confirmant le 30 juin 2008 la décision rendue par la ligue nationale de football le 29 mai 2008 a fait une juste et saine application des règlements généraux. Le TAS remarque aussi, que la décision entériné par le président de la FAF n'a aucun fondement et ne répond à aucune référence juridique. Il “…constate l'absence de références juridiques ayant servies de fondement juridique à la décision du président de la FAF…” C'est ainsi, qu'il est demandé par les membres du TAS au président de la FAF de “se conformer à la première décision du tribunal algérien de règlements des litiges sportifs du 17 juillet 2008 ou de justifier, sur le plan du droit, la décision… prise en dernier ressort par le président de la FAF”, ont conclu les juges dans leur communiqué. Une décision du TAS qui honore la justice et le football national alors que la position du président de la fédération donne un sérieux coup à l'image de marque de celle-ci qui se retrouve dépassée dans cette affaire inédite et rattrapée par son erreur. La justice sportive, qui traite les affaires qui lui sont soumises sur la base de la loi et des règlements généraux en vigueur, a encore une fois levé toute équivoque ou tentative voulant impliquer la direction du club koubéen dans cette affaire. Ce qui démontre encore que la sanction infligée au RCK est injuste et n'est pas conforme aux règlements, puisqu'aucune justification n'a été avancé par la FAF pour maintenir sa première décision. Le président de la fédération est désormais dos au mur et n'a qu'à appliquer les règlements et rendre à Kouba ses points défalqués injustement. Ce sera aussi une occasion pour la FAF de se corriger et de rendre justice non seulement au RCK, mais au football national et pour la justice. Chérif M.