Ces obstacles, à commencer par l'immunité des soldats américains, empêchent toujours la signature d'un accord de sécurité entre Bagdad et Washington sur l'avenir de la présence américaine en Irak après 2008, estime le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki. “Il reste de sérieux et dangereux obstacles à la signature de cet accord”, a-t-il déclaré, pressant les Américains de répondre au plus vite à ses demandes pour que cet accord puisse être conclu. Fin août, Washington avait demandé un délai de dix jours aux Irakiens pour pouvoir répondre à leurs propositions concernant les points litigieux de l'accord. Ce délai a expiré le 6 septembre. “Le délai est maintenant écoulé”, a souligné Nouri al-Maliki, menaçant Washington de nouvelles négociations. Le Premier ministre irakien a, par ailleurs, répété être tombé d'accord avec les Américains sur un retrait total de leurs troupes étrangères d'Irak d'ici décembre 2011. “Les Américains ont accepté cela. Au début nous demandions qu'il soient partis pour 2010, mais ils ont demandé de pouvoir partir en 2011”, a-t-il expliqué. Le Premier ministre a lâché que les obstacles dressés par les Américains visent à restreindre la souveraineté de son pays. L'accord, baptisé Sofa (Status of Forces Agreement ou Accord sur le statut des forces américaines) doit régir le futur statut des forces américaines en Irak après l'expiration, le 31 décembre 2008, du mandat de la Force multinationale fixé par le Conseil de sécurité de l'ONU. Mais des désaccords subsistent outre l'immunité des civils ou soldats américains en Irak, portent sur le droit des Américains de maintenir en détention des prisonniers irakiens et sur le commandement des opérations militaires. Bagdad a obtenu qu'à partir du 1er janvier 2009, les compagnies de sécurité privées seront soumises aux lois irakiennes. Ces sociétés, qui emploient près de 100 000 personnes, contre 151 000 soldats américains, sont critiquées pour leurs exactions à l'encontre de la population irakienne. La plus célèbre de ces compagnies, Blackwater, qui assure la protection des responsables américains en poste en Irak a été impliquée dans plusieurs incidents. Dans le plus meurtrier d'entre eux, le 16 septembre 2007, où des agents de Blackwater qui escortaient un convoi diplomatique avaient ouvert le feu à un carrefour de Bagdad, tuant 17 civils. D. B./Agences