Le secteur des transports, notamment celui des voyageurs, est en proie à une véritable anarchie au niveau de la commune d'Ouzellaguen, où les transporteurs font la loi, au grand dam du citoyen qui ne sait plus à quel saint se vouer. En effet, devant le manque d'un mécanisme de contrôle rigoureux, le transport public des voyageurs tend à devenir une activité ordinaire, accessible à tout aventurier sans scrupule. Cela va sans dire que cette situation ne peut que profiter aux fraudeurs. Au-delà de la prolifération de ces clandestins qui profitent de cette aubaine pour en faire une activité secondaire, la majorité des transporteurs de la commune d'Ouzellaguen ne respecte guère les règles élémentaires de la profession. À commencer par le non-respect de l'itinéraire fixé par la direction des transports, puisque la plupart des propriétaires de ces minibus n'en font qu'à leur guise, préférant ainsi la destination la plus rentable au détriment de leurs concitoyens, notamment ceux qui habitent la zone rurale. C'est le cas des habitants des villages Tazrout, Ibouzidène, Timelyiwine, Sidi Younès… Désemparés, ces nombreux villageois se voient contraints de recourir à des clandestins pour leurs déplacements quotidiens. Leur calvaire ne fait que s'accentuer davantage en période hivernale, où les moyens de transports se font désirer à plus d'un titre. Par ailleurs, au niveau des dessertes interurbaines, plus particulièrement la destination Ouzellaguen-Akbou, les tracasseries sont légion. Le non-respect des règles d'usage et de sécurité, telles que l'excès de vitesse, l'absence de tickets, le non-respect des arrêts, la tenue indécente des receveurs, la musique à fond la caisse, la surcharge, les propos insolents et méprisants, la fumée de cigarettes, etc. sont autant de désagréments constituant le lot quotidien des passagers qui, généralement, se résignent au diktat de ces transporteurs sans foi ni loi. Le comportement de certains transporteurs dépasse tout entendement. Parfois, ils vont jusqu'à franchir les limites de la bienséance. Attirés par l'appât du gain facile, les chauffeurs de ces minibus ne reculent devant rien pour renflouer leurs caisses. La fréquence de ces véhicules de transport aux heures de pointe monte de plusieurs crans. La rivalité fait rage. Chacun de ces transporteurs se démène pour “ramasser” le maximum de personnes. Enfreindre la loi, transgresser le code de la route, importuner les passagers…, tout est permis en ces moments de grande affluence pour assouvir son avidité et sa cupidité. N'en déplaise aux mécontents ! Les autorités locales, qui font preuve d'un laxisme flagrant, ne semblent pas près de prendre le taureau par les cornes et se mettre à réguler et réorganiser ce secteur. La volonté de mettre un terme à cette confusion qui règne dans un secteur aussi névralgique passera inéluctablement par la mise en place d'un dispositif de contrôle à même de permettre une solution idoine, c'est-à-dire efficace et pérenne. KAMEL OUHNIA