,Une équipe anglaise a analysé les résultats de nombreux essais cliniques portant sur l'efficacité de l'ail dans le traitement de l'hypercholestérolémie (excès de cholestérol). Il s'avère que l'ail par rapport à un placebo réduit significativement la concentration de cholestérol total. Mais en revanche, lorsque les études tiennent compte de la qualité globale de l'alimentation, le bénéfice de l'ail tend à disparaître. En effet, avec un régime alimentaire d'excellente qualité, la différence entre l'ail et le placebo s'annule. Ainsi, l'effet de l'ail reste très modeste face une alimentation de bonne qualité. Son utilisation dans le traitement de l'hypercholestérolémie est, donc, discutable. Pratiquement, qu'entend-on par hypercholestérolémie ? Il s'agit d'une augmentation anormale du taux de cholestérol dans le sang. Pour en établir le diagnostic, il est indispensable d'effectuer au moins deux dosages de cholestérol dans le sang à un mois d'intervalle. Il y a hypercholestérolémie à partir de 2,5g par litre. En dessous, un patient est considéré hypercholestérolémique s'il présente deux des facteurs de risque associés : sexe masculin, hypertension artérielle, tabagisme, diabète, antécédents familiaux, taux de HDL cholestérol bas. L'élévation tient compte d'une augmentation normale de la cholestérolémie avec l'âge qui à partir de 30 ans est d'environ 0,1 g par litre pour chaque dizaine d'années. En cas de doute, les deux variétés de cholestérol sont dosées séparément : le HDL cholestérol, qui protège contre le risque de maladies coronariennes et le LDL cholestérol qui, inversement, l'accroît. Même si à court terme l'hypercholestérolémie ne se traduit par aucun symptôme, elle se complique au cours du temps par de l'athérosclérose (épaississement de la paroi des artères). Que faire en cas d'hypercholestérolémie ? Mangez de l'ail ne résoudra pas tous les problèmes. Il est indispensable de réduire, voire de supprimer les aliments riches en cholestérol : les abats, les viandes grasses, la charcuterie, le beurre, le jaune d'œuf (maximum 6 par semaine). Et parallèlement, de diminuer la consommation d'acides gras saturés d'origine animale au profit des acides gras insaturés contenus dans l'huile d'olive, et des acides gras polyinsaturés contenus dans l'huile de colza et les poissons. Si au bout de trois mois, ce régime n'a pas entraîné une diminution suffisante du taux de cholestérol, le médecin prescrira une solution médicamenteuse (hypolipémiant).