Deux pièces théâtrales Errihla (Le voyage) et Ghadr imra (Trahison d'une femme) ont été présentées vendredi soir à Sidi Bel-Abbès dans le cadre de la compétition officielle de la 5e édition du Festival local du théâtre professionnel. Deux pièces théâtrales Errihla (Le voyage) et Ghadr imra (Trahison d'une femme) ont été présentées vendredi soir à Sidi Bel-Abbès dans le cadre de la compétition officielle de la 5e édition du Festival local du théâtre professionnel. Produite par la coopérative Quinquet de Mostaganem, Errihla a été écrite par Djamel Bensaber qui en a signé également la mise en scène. L'œuvre est à la fois une sorte de comédie musicale et une opérette qui raconte l'histoire de Khalida, une jeune adolescente qui rêve de devenir une danseuse et une star. Elle se heurte au refus de son père qui croit fermement que «les étoiles se trouvent au ciel et non sur Terre». Khalida vit sa passion en rêve. Elle évolue dans un monde parallèle, un monde magique et féerique fait de danse, de chant, de joie et de gaieté. La petite star en herbe se réveille en sursaut de son rêve quand son père la surprend dans sa chambre en train de danser. Finalement, il admettra que sa fille a tout d'une star et accepte le fait accompli. Djamel Bensaber, en dépit d'une certaine lourdeur de sa pièce, a réussi à présenter un spectacle riche en couleur et en mouvements, même si le spectateur est parfois dérouté par la multitude de thèmes et de sujets abordés par les chansons, soutenues par des airs et des rythmes musicaux puisés du terroir national. Le public a longuement applaudi la prestation de la jeune comédienne qui a interprété le rôle de Khalida et de sa petite sœur qui a épaté l»assistance par ses tours de danses angéliques et sa présence remarquable et remarquée sur les planches. Ghadr Imra est une pièce adaptée d'un texte de Mustapha Lotfi Manfalouti. Elle est produite par l'association culturelle Jil Dahra de Relizane. L'adaptation et la mise en scène sont signées Fellah Houria Fellah. La pièce parle de couple, d'amour, de mort et de trahison. Un homme, Armando, surprend un soir une femme dans un cimetière. Celle-ci «armée» d'un éventail, tente de sécher la terre toute fraîche qui recouvre la dépouille de son mari, mort récemment. Elle explique qu'elle a fait le serment de ne pas se remarier tant que la tombe de son défunt mari est encore «chaude». Sa présence au cimetière s'explique par le fait qu'elle veut tenir le plus rapidement possible sa promesse pour convoler en secondes noces. Armando veut «tester» la fidélité de sa jeune épouse, Jacqueline, en feignant une mort subite. Sa belle moitié succombe au charme de Ramon, venu lui présenter ses condoléances. Jacqueline, prise en flagrant délit d'infidélité, meurt d'une crise cardiaque. Le mari trompé viendra fleurir sa tombe et lui déclarer son amour éternel. La pièce, distinguée à un festival de théâtre local à Ouargla, est marquée par la simplicité de ses décors et de son contenu, qui reste très contestable, et par une certaine forme de misogynie. La femme est accablée de tous les maux et surtout d'infidélité, de trahison conjugale et d'hypocrisie. Le coup d'envoi de cette 5e édition du festival du théâtre professionnel de Sidi Bel-Abbès a été donné jeudi en début de soirée. Cette édition, qui se poursuivra jusqu'au 12 avril, est marquée par la participation de neuf troupes en compétition venues d'Alger, d'Oran, de Mostaganem, d'Aiî Témouchent, de Laghouat, de Relizane et de Sidi Bel-Abbès. Le jury, présidé par le metteur en scène Aïssa Moulefraa, doit décerner Le Burnous d'or à la meilleure troupe qui figurera au programme «in» du festival national du théâtre professionnel d'Alger alors que les deux autres meilleurs spectacles récompensés figureront au programme «off» du même rendez-vous. Agence