«L'économie de santé» sera le thème des 20es journées pharmaceutiques nationales, qui seront tenues le 20 et 21 du mois courant à Alger. «L'économie de santé» sera le thème des 20es journées pharmaceutiques nationales, qui seront tenues le 20 et 21 du mois courant à Alger. Cet évènement, organisé par la Société algérienne de pharmacie (SAP) sous le patronage de Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, verra la participation d'experts algériens et étrangers venus des USA, Suisse, France et Asie pour partager l'expérience de leur pays dans ce domaine, a-t-on appris des organisateurs. Le système de santé et l'économie sera le centre d'intérêt et l'un des thèmes principaux traités à ce rendez-vous. Véritable sujet du moment, les organisateurs y consacrent une attention particulière, avec des séances débats en présence d'experts venus des quatre coins du monde. «L'accès aux soins médicaux, notamment de qualité, est devenu problématique et pour une grande frange de la population très coûteux, alors que la santé est considérée comme un besoin fondamental et un droit garanti par l'Etat. C'est pour cela que les aspects économiques et financiers sont au centre des préoccupations du citoyen, du professionnel de la santé aussi bien que du décideur politique», précisent les responsables de la SAP. Ces journées permettront, aussi, de proposer des solutions quant à la gestion de la problématique de la distribution des produits pharmaceutiques que connaît actuellement le pays. «Il est recensé jusqu'à 592 grossistes pour 8 000 officines. Ce nombre assez important éparpillé sur le territoire national complique et réduit les possibilités de contrôle et traçabilité des produits pharmaceutiques». Dans ce sens, les solutions qui seront présentées par la SAP, s'axeront sur «la mise en place d'un moratoire de la délivrance des agréments, redéfinition du cahier des charges de cette activité avec comme objectif principal une couverture optimale du territoire national en tenant compte du bassin de population, du nombre de prescripteurs et d'officines et le regroupement de petites entités, dans un cadre plus adéquat pour la préservation de leur part de marché et les emplois existants». Le troisième volet mettra en exergue l'importance de l'adéquation de la formation du pharmacien avec l'exercice professionnel. Autrement dit, avoir le bon profil pour le bon stage pratique. Les responsables de la SAP, estiment que «la formation actuelle du pharmacien d'une manière générale est en totale inadéquation avec les besoins du pays». La décentralisation de la formation des pharmaciens et l'ouverture de plusieurs départements de pharmacie au niveau national ont eu un impact négatif sur la qualité de l'enseignement. Au point où certain modules ont carrément été supprimés faute d'enseignants. Le pharmacien sortant de la faculté trouve des difficultés énormes pour assumer ses responsabilités». A côté, la couverture sociale et l'accès universel aux soins et services seront au cœur des débats. Il faut noter, que le secteur de la santé publique est loin d'être en «bonne forme» et semble de plus en plus être désavouée par le personnel, ce qui se traduit par des grèves de très grande envergure des médecins résidents et étudiants des départements pharmacie à travers tout le pays, il y a aussi l'état dans lequel se retrouve la distribution des médicaments, trop souvent absents des officines algériennes. Ces journées se présentent comme l'occasion de régler toutes ces questions et bien d'autres, cela pour réanimer ce secteur. Karima Hasnaoui