Les cimaises de la galerie d'art Baya du Palais de la culture Moufdi Zakaria de Kouba abrite une exposition individuelle de l'artiste peintre Djahida Houadef et ce, jusqu'au 20 du mois en cours. Les cimaises de la galerie d'art Baya du Palais de la culture Moufdi Zakaria de Kouba abrite une exposition individuelle de l'artiste peintre Djahida Houadef et ce, jusqu'au 20 du mois en cours. La plasticienne, Djahida Houadef, reste fidèle à sa démarche artistique. Une démarche artistique basée sur la couleur et les formes. Dans cette nouvelle collection baptisée «Chadjara», Djahida dévoile une fois encore son talent. Elle livre des toiles regorgeant de couleurs et d'émotion à la fois. Sa palette colorée laisse plus d'un en extase. Djahida livre, là, quelques séquences de son enfance. Une enfance bercée dans la joie et les couleurs où la nature occupait une place de choix. «Une enfance, dit-elle, heureuse ou une enfance malheureuse peu importe… l'essentiel se retrouve entre les parois gravées de notre mémoire qui risquent de devenir des murs en pierre s'ils ne sont pas rafraîchis et transcrits. Je porte personnellement un regard aussi grand et réel qu'il soit sur les souvenirs de mon enfance. A N'gaous où je vivais : animaux, verdure, arbres, fleurs étaient la couverture panoramique de cette terre. Une terre que j'ai appris à regarder, elle a effleuré, puis pénétré ma chair pour exhaler son odeur fraîche et agréablement parfumée». Dans le catalogue de l'exposition, Nadia Taghrit Hammadouche écrit à propos du travail de l'artiste : «Plantons le décor. Le temps qui n'a pas su rider ces contrées inspire au pinceau de Djahida Houadef des danses énigmatiques. L'oeil saisit l'instant et les doigts l'enlacent. Les arbres se dressent à sa mémoire de femme et hantent son propre parcours. Le voyage de la vie se confond avec celui du moment et l'extase se réalise lorsque la scène qui défile trouve refuge dans une toile». En effet, la quarantaine de tableaux exposés révèlent une nature luxuriante avec ses arbres et ses arbustes aux feuillages généreux. Elle explique d'ailleurs que «Naissance, Famille, Nature, Ciel, Terre, Rêves», ces premiers contacts ont fait naître en moi au fil du temps de nouvelles visions et certaines sensibilités. Connaître toutes ces choses de la vie, les voir quotidiennement, les revoir profondément et d'une manière passionnée m'ont ouvert un vaste champ d'apprentissage. A la découverte de ces éléments de la vie, ma réaction ne pouvait être une réaction de consommation sans plus. Je ne pouvais me sentir bien qu'en me fondant et me confondant avec mes fantasmes dans cette matière offerte. Un besoin de s'exprimer devait se faire à tout prix !». «Atmosphère automnale», «Parfum de henné», «La danse de la forêt» ou «L'étreinte des tiges», «Jet aux couleurs irisées», «Entrelacement panoramique», «Charmeur de serpents», «Atmosphère automnale»,«Oincales en flammes», «Profondeur alliée à la juxtaposition du froid et chaud» sont ici quelques titres de tableaux qui se donnent à admirer volontiers avec un intérêt certain. Il est à noter que Djahida Houadef est diplômée de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger. Elle expose depuis 1996 régulièrement ses collections en Algérie et à l'étranger, notamment, au Emirats arabes unis, en France, en Tunisie, au Maroc, en Grèce et en Espagne. En l'espace de quinze ans, l'artiste a décroché haut la main plusieurs distinctions dont notamment le troisième prix au Grand Prix de la peinture algérienne en 1999 et le deuxième à l'hommage à Aïcha Haddad en 2002. Lamia S.