Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a annoncé vendredi, dans un discours à la Nation, avoir instruit le gouvernement d'élaborer un programme national d'investissement destiné aux entreprises économiques opérant dans tous les secteurs et en concertation avec tous les opérateurs économiques et sociaux. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a annoncé vendredi, dans un discours à la Nation, avoir instruit le gouvernement d'élaborer un programme national d'investissement destiné aux entreprises économiques opérant dans tous les secteurs et en concertation avec tous les opérateurs économiques et sociaux. Le chef de l'Etat a également indiqué qu'«une concertation sera engagée cette année au niveau local avec les citoyens, les élus, le mouvement associatif et l'administration pour définir les objectifs d'un meilleur développement local et les adapter aux attentes de la population». Dans ce contexte, «une action sérieuse sera engagée en direction de l'entreprise économique, publique ou privée, en ce sens qu'elle constitue, par excellence, la source génératrice de richesse et d'emploi dans le but d'assurer son développement et sa modernisation», poursuit le président Bouteflika, ajoutant que la promotion et la mise à niveau de l'entreprise tendent essentiellement à «consolider la croissance économique du pays, à hisser le niveau de productivité et améliorer la compétitivité». A cet effet, «le gouvernement doit élaborer un programme national d'investissement destiné aux entreprises économiques, tous secteurs d'activités confondus, en concertation avec tous les opérateurs économiques et sociaux», a-t-il souligné. «Le gouvernement doit également réunir les conditions optimales pour libérer les initiatives à travers l'amélioration de l'environnement de l'entreprise et, en général, l'instauration d'un climat propice aux affaires et à l'investissement», a insisté le président de la République, tout en déclarant que «Nul n'a donc le droit de réinstaller, d'une façon ou d'une autre, la peur dans les familles algériennes, inquiètes pour la sécurité de leurs enfants ou de leurs biens». Evoquant la tragédie qu'a vécue le peuple algérien durant la dernière décennie du XXe siècle, le président de la République a souligné que «La fitna est plus grave que le meurtre et c'est au prix de sang et de larmes que l'Algérie demeure unie et forte, que la République et ses acquis démocratiques sont préservés et que l'espoir est à nouveau permis». Il ressort du discours du président de la République que le peuple algérien qui a souffert des affres du terrorisme est désormais conscient des méfaits gravissimes du terrorisme et oeuvrera pour faire renaître l'espoir, relancer le développement et préserver la République et les acquis de la Réconciliation nationale. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a affirmé qu'il est aujourd'hui nécessaire d'aller de l'avant dans l'approfondissement du processus démocratique, le renforcement des bases de l'Etat de droit, la réduction des disparités et l'accélération du développement socio-économiques. Il a souligné que cette mission «ambitieuse et décisive pour l'avenir de notre pays exige l'adhésion de la majorité, la participation de toutes les forces politiques et sociales et la contribution des compétences nationales». «Elle requiert aussi un Etat fort capable d'instaurer une plus grande confiance entre l'Administration et les citoyens. Un Etat reposant sur une Administration compétente et crédible et un système judiciaire placé sous la seule autorité de la loi», a ajouté le président de la République. Cette mission nécessité surtout, a-t-il dit, que «nos instances élues puissent jouir d'une légitimité incontestable». Le président Bouteflika a rappelé qu'après le recouvrement de la paix et de la sécurité, le lancement de programmes de développement ambitieux et la levée de l'Etat d'urgence, «j'ai décidé de parachever cette démarche par un programme de réformes politiques visant à approfondir le processus démocratique et à permettre aux citoyens de contribuer davantage aux décisions dont dépendent leur avenir et celui de leurs enfants». Le président de la République a affirmé que le rôle des différentes assemblées élues est vital et «sera renforcé car ce sont les élus qui sont en contact direct avec les citoyens et la réalité vécue». Le président de la République a affirmé qu'il demandera au parlement de réviser une série de textes législatifs relatifs à l'exercice démocratique afin de permettre le libre choix des citoyens. Dans un discours à la nation, le président de la République a affirmé que «m'appuyant sur la Constitution, j'userai du droit qu'elle me confère pour demander au parlement de réviser l'ensemble de l'arsenal législatif sur lequel reposent les règles de l'exercice démocratique et le libre choix des citoyens». «Conscient de la responsabilité qui m'incombe, fort de votre soutien et soucieux de préserver l'équilibre des pouvoirs, j'oeuvrerai à introduire des amendements législatifs et constitutionnels en vue de renforcer la démocratie représentative dans notre pays», a ajouté le président Bouteflika. Aussi, a-t-il annoncé une révision «profonde» de la loi électorale, afin de permettre aux citoyens d'exercer leur droit électoral dans des conditions «empreintes de démocratie et de transparence». «Il sera procédé à une profonde révision de la loi électorale. Cette révision doit répondre à l'aspiration de nos concitoyens à exercer leur droit électoral dans les meilleures conditions, empreintes de démocratie et de transparence, afin de choisir leurs représentants dans les assemblées élues», a déclaré le chef de l'Etat dans un discours télévisé adressé à la nation. S'agissant de la participation des partis politiques dans la révision de la loi électorale, le président Bouteflika a indiqué que «tous les partis politiques, qu'ils soient représentés ou non au parlement, seront mis à contribution et consultés en vue d'élaborer le nouveau système électoral». A propos des mécanismes de contrôle des élections, il a souligné qu»'une fois cette loi électorale adoptée, toutes les mesures seront prises afin de garantir la transparence et la régularité des scrutins, y compris la supervision des élections par des observateurs internationaux, et ce, en concertation avec tous les partis agréés». Le président Bouteflika a annoncé, en outre, qu»'une loi organique sur les cas d'incompatibilité avec le mandat parlementaire, sera introduite en conformité avec la Constitution». Le président de la République a annoncé une révision «profonde» de la loi électorale, afin de permettre aux citoyens d'exercer leur droit électoral dans des conditions «empreintes de démocratie et de transparence». «Il sera procédé à une profonde révision de la loi électorale. garantir la transparence et la régularité des scrutins, y compris la supervision des élections par des observateurs internationaux, et ce, en concertation avec tous les partis agréés». Le président de la République, a mis en exergue l'importance du respect des droits de l'homme en Algérie, qui doit devenir une préoccupation permanente des différentes ligues. «Le respect des droits de l'homme doit devenir une préoccupation permanente des différentes ligues et associations nationales chargées de cette question», a indiqué le Président Bouteflika dans un discours à la Nation. Il a ajouté, évoquant le climat dans lequel activeront ces ligues à l'avenir, que «tous les moyens leur seront garantis afin qu'elles puissent se faire entendre et accomplir leurs missions de manière optimale». Les institutions et les administrations concernées doivent y participer pleinement, a -t-il précisé. Comme il a annoncé une révision de la Constitution. A cet effet, il a annoncé, à cet effet, la création d'une commission constitutionnelle, à laquelle participeront les courants politiques agissants et des experts en droit constitutionnel. «Cette commission me fera des propositions dont je m'assurerai de la conformité avec les valeurs fondamentales de notre société, avant de les soumettre à l'approbation du parlement ou à vos suffrages par la voie référendaire», a-t-il expliqué. Le président Bouteflika a souligné que pour couronner l'édifice institutionnel visant à renforcer la démocratie, il importe d'introduire les «amendements nécessaires» à la Constitution du pays. «J'ai exprimé, à maintes reprises, ma volonté de faire réviser la Constitution et j'ai réaffirmé cette conviction et cette volonté à plusieurs occasions», a rappelé le chef de l'Etat. La nouvelle loi sur l'information complétera la législation actuelle, notamment à travers la dépénalisation du délit de presse, a-t-il annoncé. «La loi sur l'information (...) introduira les repères d'une charte déontologique et complétera la législation actuelle, notamment à travers la dépénalisation du délit de presse», a-t-il déclaré. «Nous pouvons être fiers d'appartenir à un pays où la liberté d'expression est une réalité palpable», a-t-il ajouté. Le président de la République a appelé, par ailleurs, les médias lourds, à savoir la Télévision et la Radio, «à s'ouvrir aux différents courants de pensée politique, dans le respect des règles d'éthique qui régissent tout débat». Le chef de l'Etat a, également, annoncé que le paysage audiovisuel public «sera renforcé par la création de chaînes thématiques spécialisées et ouvertes à toutes les opinions, dans leur diversité». Aussi, a-t-il invité le peuple algérien l'invitant à apporter son soutien pour le renouveau du pays et la réalisation de ses ambitions au développement dans un climat de liberté, de paix et d'entraide. «Je m'adresse à l'ensemble des citoyennes et des citoyens, que j'invite à apporter leur soutien pour le renouveau de notre pays et la réalisation des ambitions de notre peuple au développement dans un climat de liberté, de paix et d'entraide», a-t-il indiqué. Il a ajouté que «plus nous sommes unis, plus nous ferons de notre cher pays la patrie du progrès, de la justice et de la fraternité». Dans ce sillage, il a souligné les résultats et acquis en développement obtenus par les programmes d'investissement public engagés par l'Etat depuis 2000, notamment les trois plans quinquennaux qui ont porté leurs fruits. De même, il a rappelé qu'après avoir réussi à éteindre le feu de la Fitna, rétablir la paix et de la concorde et consacrer la réconciliation nationale au début de la décennie précédente, il était donc nécessaire pour l'Algérie de dépasser les séquelles de destruction et de rattraper le retard en développement. «A cet effet, nous avions engagé successivement deux gigantesques programmes d'investissements publics à tous les niveaux. Le troisième programme est en cours de réalisation», a-t-il dit. Ces programmes ont «incontestablement porté leurs fruits et les années 2000 furent riches en réalisations à tous les niveaux et sur tout le territoire national, notamment en matière d'infrastructures de base et d'équipements socio-économiques», a-t-il souligné. «Dans le même temps, le déficit en logements a été considérablement pallié par la réalisation, tous les cinq ans, d'un million de logements et le chômage a été également résorbé dans une large proportion». Ces efforts ont permis à l'Algérie «de renouer avec ses principes de justice sociale et de solidarité nationale, en témoignent les importants transferts sociaux et les multiples formes d'aides octroyées par l'Etat pour subventionner les produits de première nécessité», a noté le chef de l'Etat. Synthèse R. N.