Photo : Riad Par Samira Imadalou Après avoir souligné l'importance et la richesse des réalisations enregistrées dans le cadre des programmes d'investissements publics lancés depuis 2000, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a, dans le discours à la nation prononcé hier, annoncé un programme national d'investissements destiné aux entreprises économiques. Selon lui, la place sera à l'amélioration de la rentabilité et de la compétitivité du secteur productif qu'il soit privé ou public. Rappelant les initiatives prises à l'égard de l'économie à travers «l'accès au foncier et une plus grande disponibilité des crédits bancaires», Abdelaziz Bouteflika a mis en exergue la nécessité de renforcer le tissu économique national en axant essentiellement sur la concertation avec les différents acteurs de la sphère économique. Mais surtout sur la libération des initiatives. «Le gouvernement doit réunir les conditions optimales pour libérer les initiatives à travers l'amélioration de l'environnement de l'entreprise et, en général, l'instauration d'un climat propice aux affaires et à l'investissement», a relevé Bouteflika. «Une action sérieuse sera engagée en direction de l'entreprise économique, publique ou privée, en ce sens qu'elle constitue, par excellence, la source génératrice de richesses et d'emplois dans le but d'assurer son développement et sa modernisation», a-t-il poursuivi, insistant sur la promotion et la mise à niveau de l'entreprise de manière à «consolider la croissance économique du pays, à hisser le niveau de productivité et améliorer la compétitivité». Conformément à ces orientations, le gouvernement est appelé à élaborer le programme. Un travail de longue haleine est à faire dans ce cadre «en concertation avec tous les opérateurs économiques et sociaux», car il s'agit de satisfaire de nombreuses revendications émanant du monde des affaires et de mettre fin au frein à l'investissement dans un contexte où l'entreprise nationale fait face à la concurrence déloyale de l'informel et à la concurrence des entreprises étrangères avec l'ouverture du marché. En matière de réduction des disparités régionales et sociales, «une concertation sera engagée cette année au niveau local avec les citoyens, les élus, le mouvement associatif et l'administration pour définir les objectifs d'un meilleur développement local et les adapter aux attentes de la population». Des attentes fort nombreuses à prendre en charge loin des lenteurs bureaucratiques qui caractérisent nos administrations. La transparence et la bonne gouvernance sont des outils nécessaires dans ce vaste chantier. Bouteflika a d'ailleurs fait allusion à ces deux points en reconnaissant la légitimité des revendications exprimées par les populations.