Le Secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité que des mesures audacieuses et décisives étaient nécessaires pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Le Secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité que des mesures audacieuses et décisives étaient nécessaires pour résoudre le conflit israélo-palestinien. «L'impasse dans laquelle se trouvent les négociations israélo-palestiniennes préoccupe l'ONU alors que des progrès sont réalisés par l'Autorité palestinienne pour construire les institutions d'un futur Etat et il y a une évolution de la situation au niveau régional», a-t-il affirmé. Pour lui, toutes les parties concernées devraient faire preuve de vision, de leadership et de responsabilité, appelant à éviter tout acte de violence qui pourrait saper les efforts politiques. Le responsable onusien en charge des affaires politiques a, par ailleurs, fait fi des raisons fondamentales bloquant toute perspective pour un règlement juste et durable du conflit israëlo-palestinien et de surcroît la poursuite de l'extension de colonies juives sur les terres palestiniennes. Une extension qui s'accompagne de mesures israéliennes visant le changement sur le terrain de la question démographique aux profit des Israëliens. Il est à noter que depuis quelques jours, bon nombre de déclarations appelant à la reprise des négociations ont été tenues succédant à d'éventuelles annonces de reconnaissance de l'Etat palestinien aux frontières de 1967. Sur cette question, Paris qui vient d'annoncer cette perspective, a été mal accueillie par les responsables israëliens. Ces derniers avertissant sur les retombées de la reconnaissance d'un Etat palestinien d'une manière unilatérale. Position israélienne relevant plus de la surenchère en vue de tromper l'opinion palestinienne, arabe et mondiale sur l'impossibilité d'amener Israël sur la voie de la position de Paris. Au moment où M. Pascoe souligne que le mois écoulé a connu les niveaux de violence les plus élevés à Gaza et en Israël depuis l'opération israélienne «Plomb durci», il se contente d'exprimer sa préoccupation de voir la poursuite «d'implantation» de colonies juives sur les terres palestiniennes sans appeler à l'application du droit international sur cette question. Par ailleurs, dans son rapport présenté à la réunion du Comité spécial de liaison pour la coordination de l'assistance internationale aux Palestiniens le 13 avril à Bruxelles, l'ONU a noté que les fonctions gouvernementales de l'Autorité palestinienne sont désormais «suffisantes pour un Etat viable». Ce qui rejoint la position israëlienne de voir un Etat palestinien «aux frontières temporaires» dépourvu d'institutions de souveraineté… Et c'est dans cette perspective que l'ONU appelle à des mesures audacieuses pour résoudre le conflit israélo-palestinien et ce, sur fond de ce qui secoue la scène arabe. K. B.