Quinze personnes sont mortes dans des heurts entre membres d'une même tribu déclenchés par un différend foncier dans l'Etat pétrolier du Kordofan Sud au Soudan, a-t-on indiqué hier, auprès d'un chef local et de sources militaires. Quinze personnes sont mortes dans des heurts entre membres d'une même tribu déclenchés par un différend foncier dans l'Etat pétrolier du Kordofan Sud au Soudan, a-t-on indiqué hier, auprès d'un chef local et de sources militaires. «Des heurts entre différents groupes de la tribu des Misseriya ont eu lieu dimanche, en raison de différends au sujet d'un lopin de terre», a indiqué à la presse, un chef Misseriya, Omar al-Ansari précisant que 15 personnes avaient été tuées et dix blessées. «Le gouverneur du Kordofan Sud, Ahmed Harun, est arrivé sur les lieux, accompagné par le chef tribal, et ils ont pu mettre fins aux heurts», a-t-il ajouté. Le Kordofan Sud, Etat pétrolier frontalier de la région semi-autonome du Sud-Soudan qui doit accéder à l'indépendance en juillet, est l'une des plus militarisées du Soudan. Des élections locales s'y tiennent jusqu'au 4 mai. Pour rappel, le représentant spécial de l'ONU pour le Soudan, Haile Menkerios, a rencontré dimanche les autorités de l'Etat du Sud-Kordofan (Soudan) où des affrontements sanglants ont éclaté à la mi-avril. Haile Menkerios a eu des réunions séparées avec le gouverneur de l'Etat du Sud Kordofan, Ahmed Haroun, son adjoint Abdelaziz Al-Hilu, et les membres du Haut comité pour la sécurité des élections, avec qui il a abordé la situation sécuritaire au regard du processus électoral qui débutera lundi. «De tels incidents devraient faire l'objet d'une enquête indépendante et les responsables devraient être traduits en justice», a souligné M. Menkerios ajoutant que «tout devrait être fait pour garantir la sécurité des élections afin que le peuple exprime sa volonté librement». Les deux candidats, a-t-il ajouté, ont «promis de mettre en place un gouvernement inclusif, quel que soit le gagnant, de sorte que la réalité politique de l'Etat soit reflétée». Le Conseil de sécurité avait décidé mercredi dernier à l'unanimité de ses 15 membres, de proroger le mandat de la Mission des Nations unies au Soudan (MINUS), jusqu'au 9 juillet 2011, date à laquelle s'achèvera la période intérimaire prévue par l'Accord de paix global qui a mis fin en 2005 à une longue guerre civile entre le nord et le sud du Soudan R. I.