Rien ne va plus dans le secteur de la santé, après seulement 24 heures de l'annonce de Ould Abbès, ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière quant à de futures augmentations variant entre 60% à 70% des salaires du personnel de la santé, les praticiens ont décidé d'entamer dès le 16 du mois courant, une grève illimitée, initiée par l'intersyndicale des praticiens de la santé (SNPSP- SNPSSP) qui représente les chirurgiens dentistes, les généralistes et les pharmaciens. Rien ne va plus dans le secteur de la santé, après seulement 24 heures de l'annonce de Ould Abbès, ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière quant à de futures augmentations variant entre 60% à 70% des salaires du personnel de la santé, les praticiens ont décidé d'entamer dès le 16 du mois courant, une grève illimitée, initiée par l'intersyndicale des praticiens de la santé (SNPSP- SNPSSP) qui représente les chirurgiens dentistes, les généralistes et les pharmaciens. Ces derniers ont, par ailleurs, accusé le premier responsable du secteur de faire dans la manigance et la manipulation. Militants depuis deux ans en faveur des praticiens, le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a désavoué la position de Ould Abbès quant à la situation actuelle qui s'envenime jour après jour. Le président du syndicat, Dr. Lyes Merabet contacté par notre rédaction est revenu longuement sur les négociations qui ont débuté «après le large mouvement de grève en 2009. Dès lors, Ould Abbès a fait l'engagement réitéré publiquement de prendre en charge les revendications des praticiens en juin 2010 alors qu'il prenait ses fonctions à la tête du ministère, nous avons été rassurés. Cet engagement a été réaffirmé lors de la réunion du travail qui s'en est suivie» avant d'ajouter «les deux projets portant sur l'amendement des salaires et le statut particulier a été remis à la commission interministérielle la fin mars, suite aux directives données par le président de la République. Malheureusement, le ministre nous a fait faux bon en décidant de rompre tout contact avec les partenaires pour les négociations», explique-t-il. En raison de cette rupture, le ministre a fait appel aux «syndicalistes de service pour dénaturer le parcours d'une négociation qu'il a consacrée avec nous, afin de semer la confusion dans l'esprit des adhérents d'où le but de cette manipulation», estime Dr. Merabet. Concernant la grève illimitée, notre interlocuteur a précisé que «cette grève dont le préavis sera déposé aujourd'hui, est un moyen de ramener la pression sur les décideurs, qui ont tout simplement refusé de nous recevoir plusieurs fois». Aussi, l'orateur a profité de l'occasion pour parler du rôle de Si Salah Laouar, médecin généraliste de santé publique et directeur de la revue médicale «Fascicule de la santé», dans la situation actuelle qui résulte d'une manipulation et d'un «renvoi d'ascenseur entre Laouar et le ministère». Dr. Merabet a estimé que «c'est désolant qu'un confrère fasse cela et s'attribue du jour au lendemain les mérites des négociations, il s'est présenté en opportuniste et s'est approprié le fruit d'un travail fait par le SNPSP. Ce personnage s'est même permis le droit d'appuyer puis apprécier positivement, au nom des médecins généralistes qu'il n'a jamais représenté, la déclaration du ministre de la Santé devant les caméras de télévision», souligne-t-il. Rappelons que les revendications des praticiens, représentés par le SNPSP et le SNPSSP portent sur la validation du projet d'amendement du statut particulier et son corollaire indissociable que constitue le régime indemnitaire indexé sur une classification corrigée sur la grille des salaires et à hauteur de 100% d'augmentation. K. H.