Les travailleurs de la Such (Service de l'urbanisme, de la Construction et de l'Habitat) sont depuis quelque temps en grève illimitée. Cette structure étatique de la wilaya de Boumerdès, secteur névralgique de l'administration algérienne, dépendant de la daïra de Bordj-Ménaïel, a fermé tous ses services. Les travailleurs réclament une augmentation des salaires et une régularisation dans leurs échelons. Concernant la régularisation de cette catégorie de travailleurs, une source bien informée nous fera savoir qu'il s'agit d'un problème national. Effectivement, une circulaire de notification d'une grève générale SUCH et DLEP est bien affichée au niveau de l'antenne de Bordj-Ménaïel. Une délégation constituée d'anciens travailleurs de la SUCH s'est rendue au niveau de la direction de la wilaya de Boumerdès afin de trouver une solution à leurs doléances. «Nous demandons nos droits légitimes ni plus ni moins», affirme un agent de la SUCH. «En plus, avec nos misérables salaires, nous n'arrivons même pas à boucler les mois. Les autorités, auxquelles nous avons exposé nos problèmes, doivent se pencher sur notre cas», ajoute un autre intervenant La plupart des contestataires ont comptabilisé plus de 20 ans de service que ce soit les architectes, les ingénieurs, les techniciens supérieurs ou les agents d'administration. Aucun une régularisation, aucune promotion, aucun échelon, aucune classification. «Combien faudra-t-il attendre encore ?» s'est interrogé l'un d'eux. En attendant, les citoyens qui se rendent à la SUCH sont quasiment dégoûtés de cette situation et ne comprennent pas pourquoi les autorités n'arrivent pas à trouver une solution, et ce, dans l'intérêt de tout le monde. Kouider Djouab