Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a estimé que les Syriens étaient en mesure de régler eux-mêmes leurs problèmes pour mettre un terme aux manifestations anti-gouvernementales qui secouent leur pays depuis la mi-mars. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a estimé que les Syriens étaient en mesure de régler eux-mêmes leurs problèmes pour mettre un terme aux manifestations anti-gouvernementales qui secouent leur pays depuis la mi-mars. «Le gouvernement et le peuple syrien ont assez de maturité pour régler eux-mêmes leurs problèmes et il n'y a pas besoin d'intervention des autres», a déclaré M. Ahmadinejad lors d'une conférence de presse tenue lundi soir à Istanbul. De son côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramine Mehmanparast, a affirmé hier que les médias occidentaux «exagèrent les manifestations limitées qui peuvent exister (en Syrie) pour faire croire qu'elles représentent la demande de la majorité de la population». Les dirigeants iraniens affirment depuis le début des évènements à Damas, leur confiance dans la capacité du régime syrien à trouver une issue pacifique à la crise. Il est à rappeler que dans le but d'apaiser le mouvement de contestation qui secoue la Syrie depuis la mi-mars, les autorités syriennes ont annoncé une série de mesures dont la levée de l'état d'urgence, l'augmentation des salaires et la libération des détenus politiques. Des mesures qui interviennent dans le sillage des réformes politiques annoncées par le président syrien en réponse aux doléances exprimées par l'opposition. Ce qui n'a pas été jusqu'à ce jour pour apaiser la situation qui depuis quelques semaines prend des tournures à risques majeurs pour la Syrie. Ceci d'autant plus que les informations font état d'actes meurtriers perpétrés par des groupes et des individus armés qui se manifestent lors des sit-in et des manifestations des Syrien dont des voix s'élèvent pour exiger le départ du régime en place. Ce qui pour bon nombre d'observateurs au fait de la scène syrienne suscitent des interrogations sur la genèse des évènements qui sont loin d'illustrer la simple aspiration du peuple syrien à la liberté. Une situation de tensions qui, au quotidien, alourdi la liste des victimes, civiles et militaires, et dont le mouvement de contestation est attribué par les autorités syriennes à des «gangs armés pour le compte du courant salafiste», selon les déclarations de responsables syriens. R. I.