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Trois démissions et menace de retrait de confiance
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 05 - 2011

Rien ne va plus au sein de l'exécutif communal de Batna où trois vice-présidents ont claqué la porte depuis près de deux mois. Il s'agit de El-Hani Mohamed, Médiaza Ali et Méziani Youssef, tous d'obédience FLN.
Rien ne va plus au sein de l'exécutif communal de Batna où trois vice-présidents ont claqué la porte depuis près de deux mois. Il s'agit de El-Hani Mohamed, Médiaza Ali et Méziani Youssef, tous d'obédience FLN. Cette fracture au sein de l'exécutif communal local est due à la discorde entre les pro-Belkhadem et les redresseurs, et les sérieuses critiques adressées au président de l'APC Ali Mélakhsou relatives à son incompétence et à sa personnalisation outrée du pouvoir au sein de l'exécutif. Dans les lettres de démission transmises au wali et au chef de la daïra, El-Hani, Mediaza et Meziani se sont élevés contre les pratiques jugées arriérées et obsolètes du maire, lequel ne gère pas les affaires de la commune en groupe mais ne ferait qu'à sa tête. Cette «dictature» — bête et méchante — dénoterait avec clarté l'expression d'un appétit illimité de l'exercice du pouvoir contrairement aux textes officiels qui prônent plutôt la collégialité. D'où la mise à l'écart délibérément des démissionnaires dans la participation à la gestion, ce qui a eu pour effet de les pousser vers la porte de sortie. Au président de l'APC, il est reproché surtout son arrogance et son mépris vis-à-vis de ses adjoints du fait qu'il traite directement et seulement avec les administratifs de la commune. Combien de fois n'a-t-il pas donné des directives verbales à ces derniers les sommant de ne traiter qu'avec lui, c'est-à-dire leur interdisant de collaborer avec les vice-présidents de l'exécutif. Soumis à de nombreuses restrictions inacceptables dans l'accomplissement de leurs diverses missions quotidiennes, les démissionnaires s'étaient vu priver de locaux respectables et des outils de travail tels les moyens informatiques et même les stylos. Mais le fond du problème, c'est bien la liste des seize dépassements commis par le maire et reprochés par les partants. Ils nous ont déclaré que le P/APC de Batna a montré ses limites en matière de vision et de gestion des affaires publiques, qu'il est dépourvu de personnalité, agissant de manière quelconque, prenant seul les décisions engageant la commune, se montrant incapable de soutenir une discussion de fond, repoussant tout dialogue et s'évertuant en permanence à diviser pour régner. Quand le chef de la daïra, M. Sahraoui, a demandé aux démissionnaires de reprendre leurs postes à l'APC, le maire ne leur adressa pas la parole durant tout un mois. De nombreux citoyens – d'honnêtes gens – s'interrogent : Batna s'achemine t-elle vers une «privatisation de l'APC» ? Qu'attend le wali pour sortir de sa torpeur et réagir dans l'intérêt de la population locale, lui qui avait déjà eu à rappeler à l'ordre le maire en lui demandant, lors d'une réunion à la wilaya, de relever le niveau. Cela signifie que le wali s'est déjà rendu compte de lui-même de la faiblesse du niveau du maire lequel n'est, dans le fond, qu'un ancien agent technique agricole. Il fonce avec sa fougue droit vers son ambition de décrocher le poste de député ou de sénateur dans une Algérie devenue un bazar. Un tel calcul politique n'est pas pour servir l'intérêt général de la population et de la ville mais bien au contraire. Selon les propos que nous ont tenus les démissionnaires, il est criminel de ne pas utiliser l'argent de l'Etat – 70 à 80 milliards de centimes du budget communal – dans la concrétisation de projets toujours en attente et des problèmes, manques et besoins de la ville. Plus grave encore, c'est le fait que l'actuel maire ait bloqué par lui-même le fonctionnement du service ou bureau des marchés publics en ordonnant au chef de service de ne rien faire en dehors de ses ordres personnels alors qu'une telle mission relevait des attributions de l'ex-vice président chargé des finances, M. El-Hani Mohamed. Or, le P/APC empêchait ce dernier de travailler mais tenait seulement à ce qu'il signe les documents financiers en tant que chargé des finances. El-Hani refusera cette mission folklorique et dangereuse tant qu'il n'est pas perçu comme un élu et un cadre dont le rôle est de participer à la gestion des affaires de la commune en disposant du droit d'agir, de regard et de la délégation de signature réglementaire. Comble de l'ironie, le maire alla jusqu'à décharger El-Hani de son rôle de superviseur des moyens généraux et se l'attribua à lui-même. Pour les démissionnaires, ils avaient l'impression de vivre dans une EURL privée et non dans une APC. Ainsi, Batna paie les pots cassés : du prix national des meilleures villes propres d'Algérie obtenu à Alger en 1985 du temps du maire Larbi Soltani, la voici qu'elle devient une ville affreusement sale et infréquentable. D'après certaines sources, malgré 27 camions spécialisés privés agissant sous contrat et les moyens propres de la commune, Batna demeure dégueulasse faute d'une gestion moderne, rationnelle et efficace. En matière d'animation culturelle, Batna est pour cette APC synonyme de désert. Aucun programme, aucune volonté de faire jouer à l'APC son rôle culturel d'où un conflit chronique depuis un certain temps entre le maire et celui qui pilote depuis des années le comité des fêtes municipal en l'occurrence, M . Meguellati. Est-il utile de rappeler que le maire actuel avait, en 1993 et 1994, défrayé la chronique pour avoir provoqué une scission au sein de la Cassap de Lamberidi, jadis dirigée par le défunt Kadri Abdallah, en ouvrant La Cassap sur la route de Tazoult et où il «séquestra» des camions et des biens de la Cassap. Désormais, la capitale des Aurès subit un véritable jeu de massacres. Nombreux à Batna sont les citoyens qui estiment que si les problèmes de la ville et de la population ne sont pas ou ne seront pas rapidement pris en charge, ce sera par la faute du wali qui n'aura peut-être pas mené une enquête et pris sa propre décision au sujet des seize infractions commises par le maire. Alors, le wali osera-t-il prendre le taureau par les cornes et ne pas se dire qu'il ne reste pas grand-chose à ce mandat communal. Ali Benbelgacem

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