A l'occasion de la commémoration de la grève des étudiants du 19 mai 1956, de grandes manifestations sont prévues avec dépôt de gerbes devant les stèles des martyrs, des conférences sur l'histoire de l'UGEMA au centre universitaire de Khemis-Miliana, une exposition retraçant le parcours des étudiants à travers les maquis, au musée Emir-Abdelkader. Au lycée Mustapha-Ferroukhi, élèves et professeurs observeront une minute de silence à la mémoire de leurs aînés tombés au champ d'honneur pour la libération du pays. Suite à la libération culturelle d'après la Seconde Guerre mondiale, les «teenagers» s'éclataient avec les séquences des films d'Elia Kazan et les décibels du rock n'roll, des adolescents algériens sacrifiant leur jeunesse, se battaient pour l'indépendance de leur pays. Les étudiants et lycéens abandonnaient leurs études pour rejoindre les rangs de l'ALN et lutter vaillamment contre l'occupant. Ils marquèrent en lettres d'or leurs exploits lors des batailles à Amrouna, Bouzegueza, Palestro, Tizi Franco et à leurs têtes les célèbres commandos Ali Khodja et Djamal. Certains ont fait les sacrifices suprêmes en donnant leur vie à la fleur de l'âge pour que l'Algérie vive et s'épanouisse, libre et indépendante. Leur exemple ne devait-il pas être médité afin de relever le défi d'aujourd'hui par nos jeunes, pris actuellement dans l'étau d'une crise multiforme et à leur merci des nouveaux apôtres vampires ? A l'image des jeunes des années 50 qu'on surnommait les gueux, les va-nu-pieds et qui ont su sans grands moyens libérer le pays du colonialisme, ceux des années 2000 n'auraient-ils pas les possibilités d'arracher ce dernier à la crise au trabendo, à l'intégrisme pour le propulser vers un avenir meilleur ? avenir où toute la jeunesse, filles et garçons pourront s'épanouir comme ils le méritent, nous avons la conviction que cela est à leur portée. Notons que le lycée Mustapha- Ferroukhi, qui a reçu beaucoup d'illustres élèves comme Aït Ahmed, dirigeant de l'OS, Ismaïl Dahlouk, médecin de la Wilaya IV Omar Ramdane, commandant de la Wilaya IV, Timoulgui devenu pilote du président, Ahmed Attaf, ancien ministre des affaires étrangères, Mustapha Cherif, spécialiste du dialogue interreligieux, Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, compte plus de 300 élèves qui ont rejoint les maquis et rares sont ceux qui y sont revenus. Hadj Ahmed