Une carte à puce prépayée et nationale pour un paiement prépayé intelligent de voirie et de droit de stationnement. Une idée qui a traversé l'esprit d'un vieil homme depuis quelques années. Il lui a donné le nom «Wakti, the smart parking» ou le stationnement intelligent. Ce projet né grâce aux divers services et à l'accompagnement offerts par l'incubateur du Cyberparc de Sidi Abdallah, a été déjà finalisé depuis maintenant deux ans. Effectivement, l'idée n'est pas nouvelle car elle existe ailleurs dans le monde mais la nouveauté est d'équiper les jeunes «parkingueurs» d'un horodateur spécifique puisqu'il est mobile. En fait, le système est tellement simple qu'il ne demande pas de gros moyens. Il suffit que l'automobiliste se dote d'une carte à puce prépayée et de la présenter aux «parkingueurs». Ces derniers l'introduisent dans leurs horodateurs portables pour la valider. Toutes les données dont la date et l'heure seront par la suite automatiquement enregistrées et envoyées à des serveurs conçus pour ce faire. L'automobiliste devra encore répéter l'opération au moment de récupérer son véhicule. Il n'aura pas à payer son droit de stationnement en espèces. Le compte se fera électroniquement. En ce qui concerne le «parkingueur», il recevra chaque soir un transfert électronique équivalant à son rendement de la journée. Un autre transfert sera également effectué aux APC pour les redevances. S'agissant des tarifs, Abderahman Trabelsi, l'innovateur du produit nous a confirmé que ce point relève des prérogatives des autorités concernées à savoir les communes. «Notre but n'est pas de fixer ou de généraliser les tarifs mais plutôt de trouver une solution intelligente et de participer à la création d'emplois officiels pour nos jeunes», a ajouté M. Trabelsi à ce sujet. En revanche, notre interlocuteur nous a expliqué qu'en principe l'application de ce projet reviendra moins cher pour les automobilistes. Dès l'instant où ils auront une carte à puce prépayée, ils auront un reçu de payement. «Puisque 83% des automobilistes utilisent leurs véhicules dans un cadre professionnel, leurs entreprises peuvent leur payer un abonnement comme elles font pour les abonnements téléphoniques. De cette manière, l'entreprise récupère la TVA qui est comprise dans ses frais généraux», a-t-il souligné. L'innovateur de ce produit attend que les pouvoirs publics se penchent sur son idée et prennent en compte les bienfaits que son innovation peut apporter pour l'organisation des rues en Algérie. «On attend toujours que les pouvoirs publics et les autorités locales décident au moins de tester cette solution en Algérie», a-t-il déclaré. Notre innovateur nous a parlé d'au moins 5000 jeunes qui travaillent comme «parkingueurs» en Algérie qui peuvent être pris en charge. Il nous dira : «Un traçage au sol et un panneau de signalisation, c'est une activité qui peut être tout de suite appliquée et puis en Algérie, les jeunes suivent la modernité et sont attirés par les nouvelles technologies. Donc, je pense qu'ils vont rapidement s'y adapter». Cette solution permettra d'être plus organisé et gagner beaucoup plus de temps. Par ailleurs, il est important de signaler que ce projet permettra de créer de l'emploi non seulement dans les rues mais aussi embaucher des ingénieurs et des informaticiens afin de gérer l'opération à travers tout le réseau. L'initiateur du projet veut par sa participation au Salon international du futur technologique attirer l'attention et la curiosité d'éventuels sponsors ou investisseurs afin de réussir à mettre le smart parking en application. Selon lui, la réussite de ce projet est un pas vers la modernité «parce que la rue est la vitrine d'un pays et de son organisation». Hassiba Abdallah