Une journée parlementaire, organisée par l'APN avec la participation des ministères du Commerce et des Affaires étrangères, a été tenue hier, à la résidence El-Mithaq, dans le cadre de l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), et ce, en présence du vice-président de l'OMC, des holdings et du patronat, des représentants des institutions de l'Etat et des experts nationaux et étrangers. Après avoir exprimé l'importance de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a tenu à éclaircir quelques aspects qui retardent l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Benbada a estimé que «les efforts de l'Algérie convergent vers les principes de l'OMC». Mais «il y a des lacunes que nous devons combler», souligne-t-il. Selon le haut responsable du secteur, l'adhésion de l'Algérie à l'OMC demeure en bute à un certain nombre d'obstacles, et il citera l'accablement de l'Algérie de requêtes et de conditions iniques et exagérées pour la finalisation du processus d'accession ainsi que les conditions injustes imposées par les pays membres de l'OMC en faveur de notre pays. Le ministre du Commerce a émis le souhait que «l'OMC facilite l'adhésion de l'Algérie en prenant en considération les conditions de croissance des pays en voie de développement et leurs difficultés socio-économiques». De son côté, Alejandro Jara, P-DG de l'OMC, a plaidé pour une «détermination politique» à l'endroit des législateurs et les a exhortés à avoir une «vision à long terme» pour mener à bien les négociations. Il a cité trois points essentiels dans le processus d'accession : le caractère unique de chaque accession, le rôle des périodes de transition et le rôle critique de la réforme législative interne. Ce dernier point démontre qu'une partie des négociations porte sur l'examen de la législation existante et sa conformité avec les règles de l'OMC. «Toute lacune dans la législation nationale devra être comblée», signale-t-il. En ajoutant que «le rythme général de l'adhésion de l'Algérie sera inévitablement lié aux progrès réalisés sur le plan législatif». Il avouera qu'une «telle démarche profitera à l'ensemble des membres de l'OMC, mais surtout à l'Algérie», relevant que tout retard additionnel dans l'accession «exposerait l'Algérie, vu l'accroissement du nombre des membres de l'OMC, à des négociations plus complexes». Dans son allocution d'ouverture de ce forum d'étude parlementaire sur les enjeux et les perspectives de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce, M. Ziari, président de l'APN, a tenu à préciser que «le processus de réformes engagées aura des incidences sur les domaines économiques et sociaux, qui ne seront pas sans effet sur l'évolution des négociations avec l'OMC».