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Vers la formation de pôles politiques avant les législatives
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

A trois mois des élections législatives en Egypte, la scène politique est marquée par l'émergence de pôles au sein desquels les différents partis échangeaient des accusations mutuelles allant parfois jusqu'aux invectives et... trahison.
La polarisation politique en Egypte s'est exacerbée sur fond d'«échec des conférences de dialogue» organisées à l'effet de dégager une vision consensuelle de la transition, amenant partis et mouvements politiques libéraux et de gauche à former des alliances pour contrer la mouvance islamiste, notent les observateurs. La polarisation s'est dessinée lors du débat engagé autour de la priorité à accorder à la Constitution ou à l'organisation d'élections législatives. Deux courants ont effet émergé, le premier, libéral de gauche, regroupant des partis et associations réunis autour de l'option de «l'Etat civil» tandis que le second, islamiste, est constitué des Frères musulmans, des salafistes et autres optant pour la légitimité du référendum sur les amendements constitutionnels. Pour certains analystes, cette polarisation est «incontournable», ses fondements ayant été jetés lors des décennies écoulées et, qui plus est, le soulèvement populaire s'est produit Egypte et un accord de la classe politique sur la chute du régime s'est réalisé en l'absence d'une approche claire sur l'avenir, contrairement aux évènements survenus en Europe de l'Est où la transition démocratique fut bien préparée. «La révolution a certes triomphé mais ses acteurs se sont divisés et c'est à qui veut imposer son agenda à la société», explique l'écrivain et activiste Sameh Fawzi. D'aucuns se prévalent de l'argument de préservation de l'acquis révolutionnaire et accusent les autres soit de convoiter le pouvoir, accusation portée contre la mouvance islamiste, soit de vouloir mettre la main sur la majorité populaire, reproche fait aux forces libérales de gauche et aux activistes civils. Les Frères musulmans accusent pour leur part l'ensemble des forces politiques de tenter de l'exclure de l'équation politique. A cet effet, Ahmed Abou Berka, membre fondateur du Parti de la liberté et de la justice issu de la Confrérie des Frères musulmans, et accrédité mercredi, considère que les discussions autour de l'élaboration d'une Constitution avant les législatives relèvent d'«une tentative de cramponnement aux résultats du référendum sur les amendements constitutionnels». «Des manoeuvres dangereuses qui visent à retarder les élections dans une phase d'édification de l'Etat», argue-t-il. Selon le chef du parti islamiste Al-Wassate, Aboul Aala Madi, la primauté de la Constitution «est illogique et inacceptable», soulignant que «si la crainte qu'un courant notamment islamiste monopolise le Parlement» existe, il faut chercher d'autres alternatives. Le premier responsable du parti Al-Wassate a proposé, dans ce contexte, l'amendement de la loi électorale afin de créer un équilibre au sein du Parlement, l'Assemblée constituante et la Constitution. Néanmoins, les forces politiques réclamant la suprématie de la Constitution reprochent un «échec» au Conseil suprême des forces armées et accusent les Frères musulmans «d'alliance avec le Conseil afin de dessiner le prochain système politique, dans une tentative visant l'accaparement de la scène politique et l'exclusion des autres forces nationales». Le démocratie se concrétise à travers «des mesures et des alternatives», indique Wael Nouara, dirigeant au sein du parti du Front démocratique, mettant en garde contre l'organisation d'élections parlementaires avant l'élaboration d'une Constitution «qui entraînera le pays dans une période de troubles». L'Association nationale pour le changement, dirigée par Mohamed El-Baradei, a, quant à elle, souligné que le Constitution était un document de consensus national ne devant pas être monopolisé par une majorité parlementaire. Le stabilité ne peut se réaliser à travers l'organisation des élections avant l'amendement de la Constitution qui définit les limites de chaque pouvoir, affirme le juriste Issam Stambouli, indiquant qu'il existe plusieurs moyens pour élaborer une constitution avant les élections, tels que la formation d'une instance issue des partis et syndicats professionnels chargée d'élaborer la Constitution puis l'organisation d'élections. Si la polarisation était «inévitable», en sortir est une condition fondamentale pour l'édification d'une société démocratique, estime l'écrivain Sameh Faouzi, qui précise que «la continuité et l'enracinement» de la polarisation prépareront le terrain à un pouvoir autoritaire. Les observateurs indiquent que la pérennisation de cette «polarisation politique et idéologique» fera capoter le processus démocratique et conduira à deux scénarios : soit l'attachement de l'armée au pouvoir ou le déclenchement d'une anarchie, voulue par des forces extérieures opposées à la révolution du 25 janvier.

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