La prochaine élection présidentielle prévue en février 2012 au Sénégal commençait ce week-end à avoir plus de visibilité avec l'annonce de deux nouvelles candidatures présentées par deux anciens ministres des Affaires étrangères (MAE), alors que l'opposition attendait toujours le «moment opportun» pour divulguer le nom de son candidat de consensus. En effet, après la confirmation en novembre dernier de l'entrée en lice de l'actuel président, M. Abdoulaye Wade (85 ans), les anciens MAE, Ibrahima Fall (69 ans) et Cheikh Tidiane Gadio (54 ans), briguent désormais officiellement la magistrature suprême. Si le président Wade a affirmé qu'il est de son droit constitutionnel de se porter candidat pour la troisième fois, vu que la limitation à deux magistratures n'était intervenue que lors de son deuxième mandat, les deux nouveaux candidats, MM. Fall et Gadio, se présentent, respectivement, aux sénégalais comme «serviteur de la nation» et «candidats citoyen contre la dévolution monarchique du pouvoir». Toutefois, l'opposition regroupée au sein d'une coalition d'une trentaine de partis politiques, conduite principalement par le Parti Socialiste (PS), elle est en train de retarder la désignation de son candidat à cette élection afin de «lui épargner les flèches destructrices du parti au pouvoir – PDS ». Dans ce contexte, le secrétaire général du PS, M. Tanor Dieng, a notamment indiqué lors d'un meeting qu'il « est mieux de retarder au maximum la désignation du candidat de l'unité afin de lui éviter d'être la cible du candidat et des responsables de l'alliance libérale» actuellement au pouvoir. En plus de l'opposition qui compte ainsi disputer les suffrages des électeurs, plusieurs autres personnalités politiques influentes ont fait par de leur volonté de prendre part à l'élection présidentielle de 2012. Il s'agit notamment des deux anciens Premiers ministres, Idrissa Seck et Macky Sall, et ce au moment où des dirigeants d'autres formations politiques et personnalités indépendantes comptent se présenter également à ce rendez-vous électoral.