L'artiste Kaci, dont sa première exposition intitulée «Récits de voyage» se tient au Centre culturel français d'Alger, a donné une touche moderne à ses sculptures en terre cuite et bronze, qui distillent un incontestable pouvoir de séduction, exprimant une tendresse qui s'enracine dans une mémoire qui puise loin dans le passé. Réalisées avec beaucoup de minutie, les sculptures de Kaci sont riches de par leurs compositions, constituées en grande majorité de motifs représentant des stèles et des figures embrassant un large héritage étrusque, grec et romain. Ces œuvres portent la belle ambiguïté de notre humanité. Kaci a aussi innové en créant des séries composées de portraits et de visages moulés en plâtre patiné et en résine oxydée à chaud. Chacune de ses œuvres et, en fait, une nouvelle création. A travers ses œuvres, on peut apercevoir des visages dont le regard, tourné vers l'infini ,évoque une présence-absence dans le temps, un regard incertain, bouche entrouverte en attente de paroles à prononcer. Parmi celles-ci, on retrouve le Sumer et l'Egypte pharaonique, la statue Anima Animus qui traduit la part masculine de la femme et la part féminine de l'homme, l'œuvre Personna, Sentinelle, Paradis perdu, L'état du monde et Forteresse en terre cuite, Trace amnésique en résine patinée et La porte en plâtre patiné.