Tous les feux de la rampe sont braqués sur l'équipe nationale. Celle-ci est au centre de toutes les préoccupations depuis la lourde défaite concédée face au Maroc. On cherche à dénicher l'oiseau rare qui aura pour tâche de la remettre sur pied et on casse même la tirelire dans le souci de lui redonner âme dans un proche avenir. Bref, tous les efforts sont concentrés sur cette équipe, la vitrine du football algérien. Et là est le hic. Représente-t-elle vraiment la vitrine de notre football ? Ce dernier, frappé de tous les maux, ne préoccupe pas autant de monde que l'équipe nationale. Il est tellement délaissé, ignoré, abandonné à son triste sort qu'il sombre dans l'oubli et dans l'indifférence. C'est la raison pour laquelle d'ailleurs que l'Algérie n'a pas, depuis plusieurs décennies, pu former une équipe nationale composée essentiellement de joueurs locaux. Ces derniers ne jouissent pas autant d'attention que ceux de l'équipe nationale. Ailleurs, c'est l'inverse qui se produit. L'essentiel des efforts est exclusivement fourni aux petites catégories alors qu'en Algérie, c'est l'inverse qui se produit. Les jeunes, bien que pétris de talents, représentent le dernier souci des responsables de notre football occupés plutôt à soigner leur image que de se préoccuper de l'avenir du football. Là est toute la différence. Il y a ceux qui pensent à l'avenir et ceux qui regardent dans le rétroviseur comme des nostalgiques en mal d'un glorieux passé. Ceux qui travaillent et ceux qui croient au miracle sans fournir le moindre effort. Pourtant, les choses sont simples, l'école du Paradou en illustre le parfait exemple, mais on a toujours tendance à se les compliquer. Que fera un grand entraîneur si sur le plan local aucun joueur n'est capable de porter les couleurs nationales ? Ce n'est même pas la peine de chercher midi à quatorze heures puisque la réponse est dans la question. Un travail de longue haleine s'impose si à l'avenir on veut être présents dans toutes les joutes internationales.