Belaïz s'engage à suivre le dossier du journaliste d'Al Khabar accusé de divulgation des secrets de l'enquête Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a affirmé, jeudi soir à Alger, s'engager à suivre personnellement le dossier de l'affaire du journaliste du quotidien Al Khabar accusé de divulgation des secrets de l'enquête dans l'affaire de l'assassinat du directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi. Le ministre a indiqué dans une déclaration à la presse avoir pris seulement connaissance de l'affaire du journaliste et qu'il avait donné des instructions afin qu'il puisse être au fait des détails de l'affaire. Le ministre s'exprimait à l'issue de la séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée au débat des projets d'amendement du code pénal et de la loi sur la prévention et la lutte contre la corruption. Le ministre a ajouté avoir demandé au procureur général «un rapport détaillé sur les faits et circonstances de la poursuite du journaliste», en s'engageant personnellement à la suivre. «Je prendrai une décision en fonction du contenu du dossier et selon les tenants et aboutissants de l'affaire. Si l'accusé n'est pas fautif, il sera rétabli dans ses droits et les poursuites cesseront mais s'il s'avère fautif la loi lui sera appliquée.» «Je ne veux pas anticiper sur les évènements», a-t-il dit, précisant qu'il préférait prendre d'abord connaissance du rapport du procureur général et du dossier de l'affaire et que s'il remarquait «des vices» dans les procédures, les articles ou les faits, il accomplira son devoir en tant que ministre de la Justice, responsable du parquet. Réitérant sa position à l'égard de l'acte journalistique, le ministre a affirmé être aux côtés «du journaliste quel que soit son niveau s'il accomplit sa mission et révèle la corruption mais avec preuves à l'appui». «Le journaliste ou tout autre personne n'a aucunement le droit de stigmatiser ou de porter atteinte à la dignité des gens sans preuve», a-t-il cependant précisé. Le journaliste d'Al Khabar avait été convoqué le 13 juin courant par le juge d'instruction pour être entendu, suite à l'accusation de divulgation des secrets de l'enquête dont il a fait l'objet en vertu de l'article 301 du code pénal dans l'affaire de l'assassinat de Ali Tounsi sur la base d'un article qu'il a écrit depuis une année sur le sujet. Le juge d'instruction avait convoqué le journaliste deux fois auparavant comme témoin. M. Belaïz a, d'autre part, appelé les journalistes à contribuer à la mise en place d'un code de l'information «conformément aux attentes à la fois des journalistes et des citoyens», soulignant qu'à l'avenir, tout ce qui intéresse la presse se limitera au code de l'information, au code de déontologie et au conseil supérieur de l'information».