, Le ministre de la Justice, garde des Sceaux Tayeb Belaïz a affirmé jeudi à Alger que l'auteur du meurtre commis contre le directeur général de la Sûreté nationale, le défunt Ali Tounsi, assassiné le 25 février dernier, «est poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation» et qu'il a été placé «sous mandat de dépôt.» S'exprimant à la presse en marge de la séance consacrée aux questions orales au Conseil de la Nation jeudi dernier, M. Belaïz a précisé que «l'affaire est entre les mains de la justice» et que «l'enquête judiciaire a été réellement ouverte». «Un expert a été désigné pour Oultache et aura à établir un rapport»a déclaré le ministre de la Justice garde des Sceaux. La désignation d'un psychiatre est une chose «normale» pour s'assurer de «la crise de démence» qui a été évoquée par le communiqué du ministère de l'Intérieur le jour même du crime, en date du 25 février 2010. Dans le cas de la confirmation de cet état psychologique, le présumé assassin pourrait bénéficier de circonstances atténuantes lors du jugement. Dans le cas contraire, il sera tenu entièrement responsable de son forfait. Si on tient compte des révélations faites par le ministre de la Justice, garde des Sceaux sur cette affaire, on n'hésiterait pas à dire qu'elles sont contradictoires avec les propos du ministre de l'Intérieur, Noureddine Zerhouni qui avait déclaré que l'assassin était atteint d'une «crise de démence» et que le crime a été perpétré sans témoins. Or, Tayeb Belaïz a déclaré que l'assassin présumé est accusé «d'homicide volontaire avec préméditation». Selon des informations rapportées par certains organes de presse et qui contredisent les propos de Zerhouni qui avait déclaré à la presse que «le crime a été commis sans témoins», le juge d'instruction près le tribunal de Bab El Oued a auditionné certains cadres de la DGSN en état de «témoins». Le directeur de la Sûreté de wilaya d'Alger, Abdelmoumen Abderabou, a révélé au juge d'instruction que l'assassin présumé a tenté d'assassiner plusieurs cadres de la DGSN, après avoir tué Ali Tounsi. Ce dernier aurait été atteint par des balles tirées par une pièce d'arme, Magnum 44, utilisée par l'assassin. Le responsable de l'administration et des moyens généraux ainsi que d'autres directeurs centraux ont été auditionnés aussi.