Quelque 1 200 participants, entre experts, urbanistes, architectes et décideurs, tenteront aujourd'hui et demain, lors des premières assises de l'Urbanisme au Palais des nations à Alger, de définir une nouvelle vision de la production du mobilier urbain avec comme toile de fond l'amélioration du cadre de vie des citoyens. Les premières assises nationales de l'urbanisme se tiendront ainsi avec la participation de nombreux acteurs de l'urbanisme dont des organismes professionnels, architectes, urbanistes, experts, entreprises, universitaires, chercheurs et collectivités locales pour une nouvelle approche de l'urbanisme en Algérie. «L'objectif assigné par les pouvoirs publics à ces assises est indubitablement l'amélioration du contexte de production de l'acte de bâtir et du cadre de vie du citoyen», a affirmé dans une lettre adressée aux participants à ces assises le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa. Il s'agit, selon le ministre, de se poser les questions sur les voies et moyens de rendre efficace l'action de développement et d'aménagement, tant dans l'espace urbain que rural. Les participants à cette manifestation seront également appelés à s'interroger sur les mesures et actions d'amélioration et d'adaptation de la planification et de l'aménagement de l'espace et sur la voie à suivre pour rendre efficace l'action publique de l'amélioration urbaine et comment gérer les nouvelles réalités urbaines. M. Moussa a estimé que le débat est devenu «incontournable», expliquant que les motivations qui ont présidé à l'organisation des assises nationales sur les questions de l'urbanisme ont trait aux «mutations économiques et sociales que connaît l'Algérie». Ces mutations, a-t-il poursuivi, «se traduisent sur le terrain par une urbanisation toujours plus accélérée qu'auparavant, qu'il nous importe de maîtriser par l'utilisation d'outils efficaces capables d'encadrer une croissance rapide et lui garantir l'harmonie et la cohérence souhaitées par tous». Il a souligné, dans ce contexte, que la loi sur l'aménagement et l'urbanisme est en vigueur depuis vingt ans, et que les instruments d'urbanisme qu'elle a institués «ont certes contribué à l'amélioration de la gestion de l'espace, mais ont été présentés parfois, par certains praticiens de l'urbanisme, comme des obstacles à la mise en œuvre d'un urbanisme novateur». Ces assises nationales ont été précédées par des rencontres régionales préliminaires à Constantine en février, à Ouargla en mars et à Tlemcen en avril dernier pour favoriser les débats et les échanges entre les différents acteurs et partenaires de la question urbaine en Algérie. Outre les communications sur les différents modèles d'urbanisme, prévues au programme, quatre ateliers thématiques seront organisés lors de ces assises pour tenter de cerner les enjeux de l'amélioration du cadre de vie en milieu urbain en Algérie. Les travaux du premier atelier porteront sur la question de la cohérence urbaine comme outil de qualité du cadre bâti. Les axes de discussions proposés dans le cadre de cet atelier ont trait à la planification et la réalisation d'équipements d'une manière concomitante avec les programmes de logements, la planification et la réalisation des infrastructures de communication et de viabilisations urbaines, ainsi que les équipements structurants, adaptés aux sites de développement urbain.