La population du paisible village de Selloum, dans la commune d'Aghbalou, vient de vivre une semaine des plus cauchemardesques. Trois personnes ont trouvé la mort par pendaison en l'espace de quelques jours seulement. Selon une source locale crédible, les trois personnes ne souffraient d'aucun trouble psychiatrique. Ainsi, dans l'après-midi d'avant hier, c'est un père de famille, A. H., âgé à peine de 55 ans qui a été retrouvé pendu à un olivier, pas loin de chez lui. Chauffeur dans une entreprise privée, il laissera derrière lui une femme et huit enfants. Avant lui, c'est un septuagénaire C. B. qui a mis un terme à sa vie de la même manière, en se pendant à un olivier. La troisième personne est originaire du village de Selloum et vivait à Ath Waâvane, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Agée de 32 ans, elle a été retrouvée pendue dans chambre. Le défunt a laissé derrière lui une femme et six enfants. Il a été enterré dans son village natal. Des problèmes familiaux et sociaux seraient à l' origine de ces actes fatidiques. On a beau sensibiliser ou parler du phénomène du suicide qui prend une ampleur inquiétante, rien n'est fit. Mais voir trois personnes mettre un terme à leur vie dans un même patelin, les villageois sont dépassés, voire exaspérés. C'est le cas de ce père de famille qui avoue sa crainte de voir d'autres cas, notamment auprès de la frange juvénile marquée par le marasme, le vide quotidien, et le chômage qui fait des ravages dans la région. « A qui le tour ?» C'est la question qui revient dans les discussions dans les cafés et la rue. Voir la mort ainsi banalisée fait craindre le pire. Les autorités, associations et autres médecins spécialistes doivent agir et vite. Un déplacement dans ce village est plus qu'indispensable. Il y a des gens en détresse qui ont besoin d'être pris en charge.