Des révélations fracassantes dans l'affaire de l'ex-directeur du FMI ont été rapportées par le New York Times. Les nouvelles données sont susceptibles de d'innocenter Dominique Strauss-Kahn – libéré sur parole hier – et être fatales pour la femme de chambre Nafissatou Diallou. Le journal américain qui cite des sources proches du dossier a indiqué que les charges retenues par la justice américaine à l'encontre de Dominique Strauss-Kahn au sujet de l'agression sexuelle sur la personne d'une femme de chambre sont sur le point de s'effondrer. Selon le journal, les enquêteurs auraient découvert des lacunes graves en mesure de blanchir Strauss-Kahn et d'enfoncer la femme de chambre. Les enquêteurs ont la conviction que la femme de chambre a menti à plusieurs reprises depuis le début de l'affaire, le 14 mai 2010. Selon le quotidien, les enquêteurs américains ont découvert que la femme est liée à un trafic de stupéfiants et blanchiment d'argent sale. Les limiers américains auraient également constaté que Mme Nafissatou aurait menti lors de sa demande d'asile. Elle risque d'être expulsée vers son pays d'origine, la Guinée, dans le cas où ses déclarations sur sa demande d'asile, s'avéraient fausses. Cela a obligé la justice américaine d'avancer la procédure. Le juge Michal Obus devait étudier, hier, la possibilité d'alléger les conditions exceptionnelles de la mise en liberté surveillée dont l'ex-directeur du FMI a fait l'objet. La chose la plus grave qui pourrait être fatale pour la femme de chambre est la conversation téléphonique qu'elle a eue avec un bandit notoire, un prisonnier trafiquant de drogue. La communication enregistrée divulgue que Nafisatou a étudié avec le prisonnier l'intérêt de poursuivre les accusations contre l'ex-directeur du FMI. Les enquêteurs ont constaté que plusieurs personnes ont versé de l'argent liquide dans le compte bancaire de la femme de chambre pour un total de 100 000 dollars. Selon le journal, le procureur et la défense ont discuté jeudi d'un éventuel abandon des poursuites criminelles et de leur remplacement par un simple délit, mais les avocats de DSK devraient rejeter une telle possibilité. De toute manière, cette information a provoqué de l'agitation au niveau des partis de droite et de gauche en France. C'est la fin, peut-être, du cauchemar pour Dominique Strauss-Kahn, sa famille et ses proches ?