Les marchands informels se prolifèrent au chef- lieu de la wilaya. Ils sont partout les maîtres des lieux. Et personnes ne peut nier leur présence tôt le matin, sur les trottoirs, les rues et les espaces. La wilaya est devenue un bazar à ciel ouvert. Pis, de visu, l'aspect général a été confisqué par cet armé de vendeurs, depuis plus de six mois, et ce, jusqu'à que les gens se soient acclimatés à l'anarchie et au pourriture régnant sur les lieux. En effet, rien qu'avoir l'étalage impressionnant de marchandises de toutes sortes exposées où personne ne contrôle l'autre. Et tout se déroule selon les desiderata de ces squatters qui ont tout accaparé. A tire illustratif, la placette renommée par Sahat El Tadamoune. Elle est sise en face de l'agence de bus intercommunes. Elle est carrément devenue le tiers monde dans toute son expression. Un désordre indescriptible, un véritable capharnaüm qui déborde sur les rues. Touts les moyens d'exposition sont usés, les cartons, les grandes bâches, les armateurs métalliques, des charrettes, des cageots, le sol. Pis, on y trouve tout, des biscuits, des sandales, des habits, des fruits, des légumes, des articles scolaires, des ustensiles de la cuisine, des fleurs, des CD, des jus. A vrai dire, dans ce cas, le consommateur a le choix entre boire son jus sur place ou l'emporter chez lui dans un sachets. De même des sandwiches à des prix abordables. Ils se préparent sur le lieu et se servent chauds en plein canicule. Bien sûr, les vendeurs des téléphones portables sont omniprésents. Ce panorama est couronné par les déchets. Ils se jonchent partout. Le plus délicat, c'est qu'en raison des pics de chaleur qui caractérisent la région, des fois, ces déchets sont calcinés sur les lieux, dégageant des fumées noires, et des odeurs nauséabondes. Dans ce sillage, les piétons ont leurs lots de tourments. L'espace vital a été confisqué. Surtout que cette placette est considérée comme un lieu de transition pour les employés. Ils l'enjambent pour joindre l'administration et gagner quelques minutes. Ces malheureux se faufilent entre les étals et doivent faire attention pour ne pas marcher sur quelques articles exposés à même le sol. Sinon, ils reçoivent un chapelet d'insultes et de menaces. En outre, les chauffeurs de taxi trouvent des difficultés à garer leurs taxis. Les vendeurs squattent les trottoirs et les piétons occupent la rue. Une situation qui suscite l'ire de tout le monde. Où les scènes de chamailles ne s'achèvent plus.