La récente entreprise publique pour le nettoiement et l'enlèvement des ordures ménagères avec un statut d'Epic a vu ses moyens humains et matériels renforcés afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle. En effet, c'est en constatant les charges devenues trop importantes pour le budget de la commune de Blida, et dans le souci de donner une nouvelle impulsion à la commune, en vue d'améliorer l'environnement, que le wali a pris l'initiative d'encourager la création de cette entreprise tout en la dotant de tous moyens. D'ailleurs, un changement dans la programmation de l'enlèvement des ordures est entré en pratique il y a quelques semaines. Néanmoins, l'entreprise continue à faire face à de nombreux aléas, à cause pour la plupart de l'incivisme de certains citoyens, a-t-on appris de bonnes sources. En effet, des citoyens ne sortent leurs sachets poubelle pour les entreposer au coin de la rue de leur cité ou sur le trottoir après que le camion à ordures soit passé. Une question s'impose : «Les bacs à ordures sont-ils la bonne solution ?» Nombreux sont ceux qui pensent qu'il serait plus judicieux de revoir le schéma organisationnel de l'action d'enlèvement des ordures. «Pourquoi les camions ne procéderaient-ils pas à l'enlèvement devant chaque habitation, comme cela se faisait auparavant, notamment au niveau des cités et des grandes artères ?», estiment-ils. Et au niveau des impasses ou des rues étroites, les bacs seraient à envisager. Ces derniers temps, l'on constate que malgré l'aménagement de bacs à ordures, les rues du chef-lieu de la wilaya donnent dans leur majorité l'image de décharges à ciel ouvert, tant les sachets entreposés débordent sur la voie publique, donnant à la ville l'aspect d'une cité abandonnée. Des agents du service de nettoiement notent que des citoyens jettent n'importe comment leurs sachets, sans se soucier du reste. Il faut noter qu'au regard du programme d'enlèvement établi par l'Entreprise mais non communiqué aux citoyens, des habitants de certains quartiers du chef-lieu de la wilaya ont été surpris de voir des agents de l'entreprise de nettoiement intervenir auprès de ceux qui tentent de déposer leur sachets d'ordures au-delà de 7h du matin au coin de leur cité ou le long des artères principales et de les sensibiliser sur la nécessité de se conformer aux nouvelles dispositions. D'ailleurs, les agents que nous avons rencontrés se plaignent du volume d'ordures enlevé quotidiennement. Ils citeront l'exemple du marché Guessab aux côtés de la gare routière où les commerçants laissent à la fermeture du marché une quantité importante de détritus. « Vous trouverez de la nourriture, des restes de poulets vidés, des fruits et des légumes en plus du papier d'emballage», nous dira l'un d'eux. En cette période estivale, l'odeur nauséabonde qui se dégage de ces ordures mérite une plus grande attention de la part des élus locaux, estiment la plupart les passants.