L'Uruguay a remporté sa 15e Copa America en battant le Paraguay (3-0) en finale au stade monumental de Buneos Aires. Un record qui place la celeste devant l'Argentine. Pour cela, elle a notamment pu compter sur Luis Suarez et le réveil de son buteur Diego Forlan, l'auteur d'un doublé. L'Uruguay entre dans l'histoire du football ! En battant (3-0) en finale le Paraguay, invaincu jusque-là, la Celeste est devenue la première sélection à remporter une quinzième Copa America. Petit pied de nez, ce nouveau trophée a été conquis sur les terres du voisin, l'ennemi juré aux 14 victoires continentales, l'Argentine qui rêvait de remporter sa compétition. Au lieu de cela, elle a été éliminée en quarts de finale par… l'Uruguay (1-1, 5 tab à 4). Le quatrième de la dernière Coupe du monde n'a pas tremblé dans cette rencontre et a construit son succès grâce à ses stars offensives Luis Suarez et Diego Forlan. L'attaquant de Liverpool a été le détonateur de cette finale. D'entrée dans le bon tempo, sa disponibilité, ses dribbles et sa vista ont donné le tournis à toute la défense paraguayenne, en particulier Veron qui n'a rien pu faire face au talent du numéro 9 de la Celeste. Dans tous les bons coups, il a logiquement ouvert le score dans le premier quart d'heure. Bien servi dans la surface, il a éliminé son défenseur d'un petit crochet du droit enchainé par une frappe du gauche qui a heurté le deuxième poteau avant de franchir la ligne (1-0, 12e). Le quatrième but de la compétition pour le meilleur joueur de la finale. Et même le meilleur joueur du tournoi. Forlan, premiers buts depuis un an Son compère d'attaque, Diego Forlan, a lui aussi marqué de son empreinte ce dernier match de la Copa America. Ses talents de passeur sur coups de pied arrêtés ont d'abord fait trembler l'arrière-garde paraguayenne. Mais c'est sur ses deuxième et troisième opportunités personnelles qu'il a réussi à faire la décision. Bien décalé par Rios à l'entrée de la surface, le joueur de l'Atletico Madrid a trouvé le chemin des filets d'une frappe croisée limpide du gauche (2-0, 42e). Ce même pied qui lui a offert un doublé en toute fin de match. Sur un contre, la remise de la tête de Suarez lui a permis de battre pour la deuxième fois Villar, sorti à sa rencontre (3-0, 90e). Un réel soulagement pour le buteur uruguayen qui n'avait plus marqué en sélection depuis le 10 juillet 2010, le soir du match pour la troisième place de la Coupe du monde (défaite 3-2 face à l'Allemagne). Une éternité pour un joueur de son talent. Plus talentueux, les Uruguayens ont construit intelligemment leur triomphe en prenant d'entrée à la gorge une défense paraguayenne, réputée très solide, mais qui a été prise de vitesse par l'impact des joueurs d'Oscar Tabarez. Ils ont su se créer une multitude d'occasions franches. Le gardien Villar, héros de son pays lors du quart et de la demi-finale, a sorti plusieurs parades décisives mais n'a pu accomplir un nouveau miracle. Le portier de Valladolid a simplement évité aux siens une correction bien plus sévère. Même si le Paraguay s'est ressaisi après la pause et aurait pu réduire le score sur une superbe volée de Valdez qui a fini sur la transversale (54e), la logique a cependant été respectée et l'Uruguay a remporté un titre qui le fuyait depuis 1995.