L'adoption du projet de loi sur le multipartisme intervient, alors que les manifestations populaires contre le régime se poursuivent dans le pays, en dépit des annonces faites par les autorités en faveur des réformes et les dispositifs de sécurité mis en place contre les «actes de violence». Les manifestations, qui ont débuté depuis mars dernier, ont été émaillées de violences attribuées par les autorités aux groupes armés et à l'étranger. Pour «rétablir le calme et la sécurité», l'armée syrienne s'était déployée dimanche dans plusieurs quartiers de Homs (Centre), notamment à Douar Al-Fakhoura et autour du quartier Al-Nazihin, théâtre ces derniers jours de violences, selon des médias. Les opérations sécuritaires se sont multipliées dans cette région, alors que dans la capitale, Damas, les forces de sécurité ont procédé à une campagne d'arrestations, a-t-on précisé de mêmes sources. Le président Al-Assad a nommé Samir Othman Al-Cheikh au poste de gouverneur de Deir Ezzor (est), en remplacement de Hussein Arnoos. Le 2 juillet, Al-Assad avait limogé le gouverneur de Hama (210 km au nord de Damas), Ahmad Khaled Abdel-Aziz, après une autre manifestation contre le pouvoir en place, qui avait réuni plus de 500 000 personnes. Il l'avait remplacé le 10 juillet par Anas Naëm. Préoccupé par la situation en Syrie, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait affirmé qu'il suivait «avec une grave inquiétude», ce qui se passe dans ce pays et a réitéré son appel au dialogue. M. Ban a appelé «les autorités syriennes à stopper la répression immédiatement» et à lancer «un dialogue participatif et crédible qui devrait être mené sans délai».