Un Algérien qui s'est vu refuser l'entrée au pays a décidé de porter plainte au niveau du haut commissariat des Nations unies aux droits de l'homme à Genève. L'avocat de l'Algérien a déclaré qu'il allait saisir le HCNU pour violation de l'article 12 qui précise que «nul ne peut être arbitrairement privé du droit de rentrer dans son propre pays». L'affaire remonte au 22 mai dernier, lorsque le couple s'est présenté à l'aéroport d'Annaba en provenance de France. Il devait passer quelques jours de vacances avec ses deux enfants qui vivent en Algérie. Selon les déclarations du couple, M. Maamar s'est vu interdire l'entrée sur le territoire algérien. L'épouse quant à elle a été autorisée à entrer, mais elle a refusé de le faire en raison du refoulement de son époux. Toujours selon les déclarations des époux, aucune explication ne leur a été fournie au niveau de l'aéroport quant à cette interdiction dont a fait l'objet le mari. «Nous vivons depuis 1963 en France ; nous avons fait le déplacement en Algérie en 1971 sans aucun problème», a indiqué le couple à la presse. Selon les déclarations de M. Mammar, il n'y avait pas d'avion pour retourner en France le jour même, et ils ont été contraints de passer la nuit sur une banquette à l'aéroport jusqu'au lendemain sous étroite surveillance des policiers. «Sur ordre des policiers, nous avons dû acheter un nouveau billet pour rentrer en France, alors que nous avions déjà un billet aller-retour», a raconté l'épouse de M. Ben Larbi. Cette dernière a ajouté à la presse : «Nous avons été traités avec violence et peu d'humanité». Contactée par nos soins, la police algérienne, par la voix de l'officier chargé de la communication à Annaba, a apporté un démenti catégorique à la version du couple : «C'est archi-faux, notre professionnalisme et notre éducation ne nous permettent en aucun cas de maltraiter des personnes, que ce soit des Algériens ou non. Bien au contraire, nous sommes au service des citoyens et notre devoir est de les protéger», a-t-il ajouté. Selon certaines indiscrétions, M. Mammar aurait travaillé pour la France, chose démentie par le plaignant. L'avocat du couple a fait savoir à la presse ce qui suit : «A supposer qu'il ait été harki, la guerre d'Algérie est finie depuis longtemps. Nous allons saisir le haut commissariat des Nations unies».