Si tout va bien pour le FLN à Djelfa c'est par ce que cette dernière est la base morale des dissidences et capitale des opérations coups-de-poing réussies (domaine politique, entendons-nous). Voilà depuis plus d'une année que les alliances pour les dissidences se font et se défont au sein du FLN, selon le gré du temps et des évolutions. Benderrah, comme tous les petits de taille dans le monde politique, est arrivé à ses fins. Il est vainqueur de la longue et grande bataille. Cela va faire plaisir à ses rivaux, car demain, ceux qui l'ont porté à ce poste n'ont aucune crédibilité au sein de la population et ceux qui vont introduire des listes en parallèle se frottent déjà les mains. Les représentants des kasmates, qui l'ont élu contre Abdelali et K'hailiche, avaient peur d'eux qui les renvoient, car ils ont été désignés au cours de certains diners ou déjeuners par Benderrah. Donc, ce dernier voulait avoir le poste de mouhafedh et il est arrivé à son objectif, donc il est un fin limier politique. Il faut lui reconnaître qu'il est capable de fédérer les militants, car lors de l'assemblée générale élective, il a fait l'unanimité et avait drainé la majorité du collège électoral pour gagner haut la main ces élections. D'ailleurs, même s'il y aura des élections au sein du conseil de la mouhafadha, il les gagnera ; son groupe ou clan est largement supérieur en nombre. Sauf si changement il y aura. Mais c'est pratiquement impossible car Smaïl El Heddi, membre influent du CC, est de son côté. Cette réussite ne fait aucunement peur aux rivaux du FLN. Que cela soit à Djelfa ou ailleurs surtout pour les prochaines échéances électorales. Comme nous l'a fait remarquer un élu du FLN, les membres des kamsas s'empresseront de se faire porter sur les listes électorales au lieu de choisir des possibles potentiels vainqueurs. Pour la désignation des candidats aux législatives, cela va être au niveau des mohafadhas qui sont, selon notre interlocuteur, les représentants des kasmas installées par les mouhafadhas. Le FLN gagnera-t-il les prochaines élections qu'elles soient locales ou nationales ? Il est trop tôt de répondre à cette question, car chez le vieux parti et surtout chez ceux qui ont besoin de lui, tout est possible ! Mais au vu de la situation actuelle avec l'évènement des évaluateurs qui se proposent de lancer des listes en parallèle de celles dites de Belkhadem, le FLN ne perdra pas beaucoup de terrain. Les échéances auront lieu dans quelques mois et les coudées sont déjà franches.
