Le ministre du Commerce Mostapha Benbada a effectué hier une visite d'inspection et de travail aux deux projets des marchés de gros de produits alimentaires de la commune d'El-Harrach et celui des fruits et légumes de la commune des Eucalyptus. Cette visite rentre dans le cadre du programme établi par le ministère du Commerce concernant le contrôle et la réglementation des prix pendant le mois du Ramadhan. Après sa visite des deux marchés de gros, le ministre a donné un point de presse sur le résultat de sa visite, répandant aux questions qui tournaient essentiellement sur la flambée des prix à l'approche et pendant le mois du Ramadhan. Concernant la réglementation des prix, le responsable du secteur assure qu'elle est «intimement liée» à l'organisation des infrastructures commerciales, notamment les marchés de gros et les marchés de détail. Selon lui, une enveloppe de 16 milliards de dinars a été octroyée pour la réhabilitation de ces marchés. «L'Etat a mis le paquet dans la réhabilitation, tout d'abord des infrastructures existantes, mais surtout dans la réalisation de nouvelles infrastructures.» Assurant en ce sens que l'Etat «encourage» les collectivités locales «d'engager» des programmes de rattrapage pour intensifier les réseaux de commerce de proximité», les organiser selon des décrets de loi et arriver à les multiplier pour baisser les prix, en avouant que cette opération «demandera du temps». Il n'a pas manqué d'évoquer également la création de l'entreprise nationale MAGRO, qui aura pour tâche la réalisation d'infrastructures de dimension nationale et régionale. Le ministre du Commerce avoue que sans toutes ses dispositions le problème lié à la flambée des prix ne sera pas «résolu». S'agissant de la hausse des prix à chaque mois de Ramadhan, le responsable du secteur explique qu'habituellement la demande «augmente» à la veille du Ramadhan, ce qui engendre selon lui une tension sur certains produits, qui s'exprime par une augmentation de la consommation Et ramène fatalement la loi de l'offre et de la demande. Il a incité le consommateur à avoir une «culture» et un «sens» logique de la consommation. «Plusieurs cas de pénurie sont causés par le consommateur lui-même sans le savoir», révèle-t-il. La forte demande sur certains produits, amène à la hausse des prix. Il a tenu, par contre, à rassurer le consommateur, en expliquant que la flambée des pris est une «petite conjoncture», vécue annuellement à la veille du Ramadhan et rassure qu'elle disparaîtra après la 1re semaine. Pour le ministre, la chose la plus importante est que «l'offre sera au rendez-vous», puisque, selon lui, la saison de récolte bat son plein et que les produits de première nécessité seront disponibles. «Il n'y a pas lieu de s'alarmer, les prix se stabiliseront après les premiers jours du Ramadhan», rassure-t-il. Concernant la contrebande des produits alimentaires, le ministre a précisé que des consignes ont été adressées à toutes les institutions concernées, notamment la gendarmerie pour combattre ce fléau, en ajoutant que cette activité illicite, pourrait être autorisée sauf dans le cas, où elle serait pratiquée dans un cadre réglementaire. Relativement satisfait de sa visite, une enveloppe de 150 millions de dinars ont été octroyés pour la rénovation du marché de gros des fruits et légumes d'Eucalyptus dans le cadre du précédent quinquennat. «Notre objectif est que tous nos marchés de gros soient à l'exemple de celui-ci », lance-t-il fièrement. Le plus hallucinant dans tout cela étaient les prix des fruits et légumes affichés à ce marché de gros, des prix comiques pour ne pas dire ironiques. A titre d'exemple, nous citerons quelques-uns, qui ont attiré notre attention, tels que la courgette affichée à 30 DA, comme prix minimal et à 60 DA, comme prix maximal, le prix de la salade est affichée à 30 DA prix minimal, alors que le prix maximal est à 45 DA terminons par le poivron qui est à 30 DA et à 45 DA comme prix maximal. Pour ce qui est des fruits, pareil, les dattes sont à 130 DA et leur prix maximal est à 500 DA, la prune est à 50 DA et son prix max est à 140 DA et la poire est affichée à 35 DA et son prix max est à 180 DA. Concernant le marché de gros de produits alimentaires d'El-Harrach et, selon nos confrères, est partagé en tranche A et B. La A réalisée sur une surface globale de 40 800 mètres carrés, seulement 11 820 construite avec 1 124 locaux et des coûts de travaux qui sont estimés à 397 236 000 millions de dinars. Alors que la tranche B dont les trois quarts sont réalisés, comprend une surface de 38 795 mètres carrés, dont 142,80 restent à construire. Le nombre de locaux est de 1 624 et les coûts des travaux sont estimés à 6 931 200 000 millions de dinars. Les travaux qui restent à réaliser sont d'autres locaux, des équipements d'accompagnements, la Protection civile, un poste police et une agence bancaire. Une organisation anarchique ! C'est le moins qu'on puisse dire concernant le transport des journalistes qui devaient accompagner le ministre du Commerce à sa visite des deux marchés de gros, inscrite dans son programme d'hier, à la veille du mois de Ramadhan. Ceux qui étaient pris en charge par les services de la wilaya d'Alger ont pu accompagner le ministre au marché de produits alimentaires d'El-Harrach, première destination de la délégation ministérielle, alors que ceux pris en charge par le ministère du Commerce, se sont vu conduire par la force des choses au marché de gros des fruits et légumes des Eucalyptus, deuxième destination programmée, et livrés à eux-mêmes par-dessus le marché. Ce qui nous amène à nous demander à quoi sert un service de communication dans un ministère ?