Dans le cadre des auditions annuelles d'évaluation, le président de la République a présidé, mercredi, une réunion restreinte consacrée au secteur de l'énergie et des mines, a indiqué un communiqué de la Présidence. A cet effet, Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines a présenté son bilan pour les réalisations du secteur et son évolution entre 2009-2011 ainsi que les perspectives de développement pour le moyen terme, à travers les programmes 2011-2015. Le secteur de l'énergie et des mines a réalisé un grand effort de développement, notamment la découverte d'un nombre important de réserves d'hydrocarbures, l'expansion et la réception de plusieurs grandes canalisations de transport, l'avancement des travaux de construction d'unités de transformation et de réhabilitation d'infrastructures et installations existantes, à même de conforter nos capacités d'exportation et de satisfaire la demande nationale en produits pétroliers et gaziers. La production nationale de produits pétroliers raffinés va augmenter de près de 40% à moyen terme, a annoncé le responsable du secteur. La branche énergie a vu son rythme s'accroître avec la réception de plusieurs centrales électriques alimentant le réseau national, la première centrale hybride solaire-gaz et une trentaine de groupes pour les sites isolés du pays. Egalement l'expansion du réseau national d'électricité et de gaz, ainsi qu'une forte augmentation des utilisateurs d'électricité et de gaz naturel. Cette même branche connaîtra une expansion continue des infrastructures de distribution, avec les réseaux électricité et gaz et le raccordement de foyers, élevant le taux national d'électrification à plus de 99% et celui du gaz naturel à plus de 52%. Ce qui reflète «les efforts de l'Etat en matière d'électrification et de distribution publique du gaz naturel à l'horizon 2014», a souligné le ministre. Le secteur a entamé l'opération d'évaluation précise du haut potentiel national en ressources non conventionnelles d'hydrocarbures. Le développement de la branche énergie poursuivra son rythme de croissance forte sur le moyen terme, avec la réalisation de plusieurs centrales pour une capacité totale de plus de 4 000 mégawatts, a-t-il affirmé. Globalement, cet objectif permettra d'augmenter la capacité nationale de production d'électricité de plus de 50% d'ici 2015. Cette branche va connaître une évolution qualitative majeure, avec l'adoption du programme national d'énergies renouvelables, notamment le solaire, et sa mise en œuvre qui se traduira sur le moyen terme par une capacité additionnelle de plus de 600 MW d'électricité solaire, dont la première centrale hybride solaire-gaz vient d'être mise en service, précise t-il. Chose qui contribuera graduellement aux besoins nationaux en électricité. Mais au-delà, ce programme «est conçu comme vecteur de développement industriel avec sa réalisation à terme par des moyens nationaux», à travers une intégration nationale tout au long de la chaîne des énergies renouvelables et la création de l'institut algérien des énergies renouvelables, a ajouté M. Yousfi. Sur le long terme, le secteur pose le défi d'une rationalisation de la consommation en mettant en œuvre le programme de maîtrise de l'énergie qui vise à réduire les surconsommations. Le paysage institutionnel de la branche mines, qui est en pleine évolution avec la mise en place du groupe industriel minier public et l'institut algérien des mines, sera complété par l'adaptation du cadre juridique avec la révision en cours de la loi minière. Le président Bouteflika a rappelé la nécessité de redoubler d'efforts pour satisfaire les besoins des citoyens en électricité et en gaz et la nécessité de la diversification de l'économie nationale, pour éviter «les effets d'une dépendance à l'égard des hydrocarbures et des fluctuations des cours internationaux. «Si nous devons, naturellement, poursuivre l'extension et le renouvellement de nos réserves d'hydrocarbures, il nous appartient aussi de diversifier les sources d'approvisionnement énergétique du pays, par la mise en œuvre du programme national des énergies renouvelables, en mobilisant toutes les ressources et moyens requis pour sa réalisation dans les délais, et cela à travers, notamment une intégration des capacités industrielles nationales dans la chaîne énergétique», a indiqué le chef de l'Etat. Il a, par ailleurs, informé sur «la nécessité d'une rationalisation du développement des projets pétrochimiques, basée sur la rentabilité globale pour l'économie nationale» et a souligné l'importance qu'il faut accorder à la diversification des «sources d'approvisionnement énergétique du pays par la mise en œuvre du programme national des énergies renouvelables», à travers la mobilisation de «toutes les ressources et moyens requis pour sa réalisation dans les délais». Il a instruit le gouvernement de parachever le dispositif juridique et institutionnel de la branche mines, afin «d'impulser aussi bien la recherche que le développement de l'industrie minière du pays».