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1 million d'emplois, une impossibilité économique
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Au moment où le monde est en crise, les services du Premier ministre algérien, dans un communiqué que j'ai lu attentivement, par le canal de l'APS, annonce officiellement datant du 8 août 2011, la création de 1 090 435 emplois durant le premier semestre 2011, soit 181 739 emplois par mois.
Je cite l'APS : «Quelque 1 090 435 emplois ont été créés durant le 1er semestre de 2011, indique un bilan des services du Premier ministre » source - APS- lundi 8 août 2011/ 18 h. Pour le gouvernement, la création d'emplois est ventilée ainsi : dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) 489 955, 45% du total. Si l'on inclut la fonction publique pour 41 215 nous aurons un taux qui approche 50%, exactement 48,73%. Mais, fait remarquable, nous aurons pour les véritables entreprises dont les entreprises publique un recrutement de 61 831 personnes dont seulement pour Sonatrach et Sonelgaz et leurs filiales déjà en sureffectifs 22 183, 34 196 emplois dans l'agriculture et 24 612 postes ont été générés par les investissements financés par les banques (hors ANSEJ et hors agriculture). Pour l'ONS et le ministre du Travail, le taux de chômage s'établirait à 10,2% fin 2010, soit une baisse de 1,1% par rapport à 2008 contre 15% en 2007. Ainsi, en 2010, 1,072 million de personnes sont touchées par le chômage sur une population active estimée à 10,5 millions de personnes, la population active occupée étant de 9,4 millions de personnes. Cela signifie en supposant une demande additionnelle de 200 000 emplois durant le premier semestre 2011(la demande est en principe de 400 000 par an avec une sous-estimation de la demande féminine), nous aurons 1 272 000 moins 1 090 435, soit 181 565 chômeurs au 30 juin 2011. Ainsi, pour l'Algérie, le taux de chômage serait environ de 1,65% si l'on suppose que la population active est d'environ 1,1 million à la même période, contre plus de 20% en Espagne, une moyenne européenne et américaine de plus de 9% et plus de 10% pour certains pays émergents dynamiques. Donc il n'y a plus pratiquement de chômeurs en Algérie, devenant le pays miracle, le plus développé du monde. Pourquoi alors toutes ces tensions sociales dans toutes les régions du pays, que nos responsables visitent les wilayas d'Algérie pour vérifier leurs données car qui n'a pas dans sa famille un ou plusieurs chômeurs, y compris des diplômés à la recherche d'emplois ? Ayant à eu à diriger un audit avec une équipe pluridisciplinaire exclusivement algérienne car il existe de nombreuses compétences dans tous les domaines mais marginalisées, sur l'emploi et les salaires pour les pouvoirs publics entre 2007/2008, je tiens à faire les remarques suivantes déjà contenues dans ce rapport(1). Il existe une loi économique valable pour tout pays, le taux d'emploi est fonction du taux de croissance et des structures des taux de productivité, la crise mondiale actuelle étant une crise de la sphère réelle. Comment avec un taux de croissance selon les rapports internationaux entre 2010/2011 contre une moyenne de moins de 3% entre 2004/2011, peut-on avoir créé autant d'emplois ? L'Algérie dont la dépense publique est de 480 milliards de dollars (200 entre 2004/2009 et 286 entre 2010/2014 dont 130 de restes à réaliser (surcoûts mauvaise gestion, voir le rapport de la BM remis aux autorités algériennes janvier 2008 sur l'inefficience de la dépense publique) dépense deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultats par rapport aux pays similaires du niveau du bassin méditerranéen, selon une récente étude pour la région MENA. Des calculs précis que je peux mettre à la disposition des lecteurs, montrent clairement que sur les 6% de croissance hors hydrocarbures officiellement 80% l'ont été par la dépense publique via les hydrocarbures et que les entreprises évoluant dans le cadre des valeurs internationales contribuent à moins de 20% du produit intérieur brut. Pour preuve l'Algérie exporte 98% en hydrocarbures brut et semi-brut et importe plus de 70% de ses besoins. Toujours dans ce cadre 70% de la dépense publique a été absorbée par les infrastructures (dont BTPH) qui ne sont qu'un moyen, l'entreprise et le savoir étant dévalorisés. Pour preuve le poste services est passé de 4 milliards de dollars en 2004 à plus de 11 milliards de dollars entre 2010/2011 avec ce paradoxe fuite des cerveaux algériens et appel à l'assistance étrangère. Après la fin des chantiers, que deviendront ces milliers de travailleurs en espérant une non- chute brutale du cours des hydrocarbures due à la crise mondiale, ce qui serait dramatique pour l'Algérie ? Alors se posent plusieurs questions précises. Quelle sont les réalisations concrètes des agences de l'emploi et de l'ANDI (agence d'investissement) ? Il ne suffit pas de donner des intentions mais les réalisations effectives en distinguant la part devises et la part dinars tant des équipements que des entrants afin de dresser une balance devises prévisionnelles non biaisé tenant compte de la concurrence internationale étant dans une économie mondialisée, donc ouverte, et des accords internationaux que l'Algérie a ratifié en toute souveraineté. Quel a été le devenir des projets qui ont bénéficié des avantages financiers et leur durée de vie et le nombre de faillite ? Cette euphorie actuelle où la majorité des jeunes déposent des dossiers à ANSEJ se concrétiseront-ils par l'émergence d'entrepreneurs dynamiques alors que ceux déjà installés souffrent des contraintes d'environnent (bureaucratie, système financier inadapté, foncier, rareté de la main d'œuvre qualifié adaptée). A-t-on tenu compte des sureffectifs dans les administrations et entreprises publiques, la productivité du travail en Algérie selon les rapports de l'OCDE étant une des plus faibles au niveau du bassin méditerranéen. Il s'agit de ventiler les emplois à valeur ajoutée, des emplois non productifs ou faiblement productif (commerce de détail qui connait une implosion selon le dernier recensement du registre de commerce en 2010), des temporaires qui constituent le plus gros des effectifs, faire et refaire les trottoirs ou désherber les routes. Dans ce cadre, quelle est la structuration des effectifs recrutés par niveau de qualification, la ressource humaine étant une richesse bien plus importante que toutes les richesses d'hydrocarbures. Enfin quelle est la part de l'emploi informel en distinguant les emplois à valeur ajoutée et de la sphère informelle marchande spéculative dominante où selon le Ministre du travail devant les députés de l'APN fin 2009 elle représenterait plus de 25% des emplois totaux. D'autres estimations en corrélation avec la masse monétaire en circulation 40% et 65% des segments de produits de première nécessité l'évaluent entre 40/50% dans la création d ‘emplois. Le taux officiel redressé par les sureffectifs, les emplois fictifs temporaires, non tenu compte de l'emploi dans l'informel, le taux de chômage fluctuerait entre 20/25%. Comment mener une bonne politique sans avoir un tableau de bord clair évitant de falsifier les données posant la problématique de l'effritement du système d'information. Il s'agit de dire la vérité, rien que la vérité, ni verser dans la sinistrose, ni dans l'autosatisfaction source de névrose collective. Les Algériens vivent la réalité et ne mangent pas les chiffres. Aussi, les données qui viennent de paraitre sont étonnants car, paradoxalement l'ONS annonçait pour 2009 ( est ce que la donne a changé entre 2010/2011 alors que bon nombre de chantiers programmés sont encore en gestation ), un recul de 30% de la création d'entreprises et en répartition spatiale avec une concentration au niveau de la région d'Alger et de très loin Sétif, Oran- Constantine et Bejaia. En termes de structure, plus de 49% activent dans le secteur du commerce n'étant pas en majorité des services marchands créateur de valeurs ajoutées, le reste des entreprises étant les secteurs de l'immobilier avec 14%, la construction et travaux publics 12% et enfin les industries manufacturières 11%, taux dérisoire montrant la désindustrialisation du pays. Le peu de performance est confirmée par la dominance des entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée (EURL) 48,84%) suivi des sociétés à responsabilité limitée (SARL) 41,96%) alors que les sociétés en nom collectif (SNC). Fait plus grave, l'ONS confirme certaines enquêtes au niveau de l'ANDI et l'ANSEJ où les dépôts de bilan dépassent 40% ces cinq dernières années c'est-à-dire d'entreprises radiées du répertoire des entreprises pour cessation d'activités. L'ANDI n'avait-elle pas annoncé entre 2007/2009 officiellement (ENTV), un flux d'investissement direct étranger supérieur entre 20 à 30 milliards de dollars par an ? Pourtant grâce à un dialogue soutenu et à un débat serein et sans passion, je crois en le génie algérien qui évolue favorablement dans d'autres parties du monde étant considérés .Il s'agit de faire un constat sans complaisance pour pouvoir se corriger positivement. L'Algérie est une économie totalement rentière n'ayant pas préparé encore l'après hydrocarbures alors que la population passera dans 25/30 ans de 36 millions à 50 millions sans hydrocarbures. La découverte de réserves physiquement n'ayant aucun sens, pouvant découvrir des milliers de gisements non rentables. Le niveau des réserves se calcule fonction du couple cout intérieur, vecteur prix international, des énergies substituables en corrélation avec les mutations mondiales énergétiques et du rythme des exportations et consommation intérieure.

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