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Ces pierres qui racontent le passé
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Les plus importantes ruines des villes romaines se trouvent à l'est de la Maurétanie Césarienne, dans les Aurès, et au nord de la Numidie. Si la sédentarisation s'est faite au temps des Phéniciens et des Royaumes numides, c'est l'urbanisation qui constituera la base de l'empire romain.
Le nombre et la splendeur monumentale des cités romaines que révèlent les imposantes ruines de Timgad, Djemila-Cuicul, Tiddis, Thamugadi ou Tipaza témoignent du rôle joué par les Cités africaines. Dans le monde, seules deux villes demeurent intactes et témoignent de la perfection urbanistique des cités romaines : Pompéi, en Italie, ensevelie et sauvegardée par les cendres du Vésuve, et Timgad en Algérie, ensevelie et sauvegardée, elle, par le sable du désert. Tipasa Ville côtière, située à 68 km à l'est d'Alger, Tipasa fut d'abord un comptoir punique avant de devenir romaine. C'est en l'an 39, sous le règne de Claude 1er que Tipasa prend le statut de municipe latin. Hadrien éleva par la suite Tipasa au rang de colonie honoraire. À la fin du IIe siècle, la ville connaît son apogée avec une population qui s'élève, selon certaines estimations, à 20 000 habitants. Au deuxième siècle, cette cité romanisée s'agrandit vers l'ouest aux dépens d'une ancienne nécropole punique. Bien qu'elle fût entourée d'une longue muraille de 2 km, cela n'a pas empêché sa destruction en l'an 430 par les Vandales menés par Genséric. Des trésors du passé au cœur d'une nature suggestive Sur cette magnifique côte découpée en criques, plages et promontoires, gisent des vestiges archéologiques appartenant à un passé lointain. Le site de Tipasa est constitué de deux parcs archéologiques, avec des vestiges monumentaux. Un sentier grimpe en escalier avant l'entrée vers la partie la plus ancienne de la ville où furent retrouvés les vestiges d'une basilique judiciaire du IIIe siècle av. J.-C. On accède au parc national de Tipasa à la hauteur des restes d'un imposant amphithéâtre. Vers l'ouest, du côté de la Porte Monumentale (la porte Caeserea), se trouve le théâtre construit sur une élévation. Y sont préservés la scène, les voûtes extérieures et quelques gradins. De là, un sentier se dirige vers la mer et mène à la grande basilique chrétienne, édifiée au IVe siècle après J-C, après avoir passé une piscine et un puits. Un forum, un cimetière chrétien, un petit jardin-musée où sont exposés des fragments de bâtiments comme des chapiteaux, des jarres ou des sarcophages ; un système de distribution d'eau et d'égouts, des villas dont la villa des fresques, des chapelles, etc., sont autant de découvertes pour le visiteur soucieux d'aller à la découverte d'un passé lointain mais qui raconte une partie de la vaste histoire de l'Algérie. Timgad Ville du nord-est de l'Algérie située dans la wilaya de Batna dans les Aurès, Timgad est très connue pour ses vestiges de Thamugadi, la ville romaine à côté de laquelle elle est fondée. Cette dernière a été fondée par l'empereur Trajan en 100 et dotée du statut de colonie. Il s'agit de la dernière colonie de déduction en Afrique romaine. Bâtie avec ses temples, ses thermes, son forum et son grand théâtre, la ville, initialement d'une superficie de 12 hectares, finit par en occuper plus d'une cinquantaine. La ville, au vu de son état de conservation et du fait qu'on la considérait comme typique de la ville romaine, a été classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO en 1982. Les archéologues ignorent s'il y avait déjà une agglomération africaine sur place. Toujours est-il que la fondation romaine se déploya comme si elle se trouvait en terrain vierge. La rigueur de la planification de l'espace urbain fit que Timgad est souvent citée comme exemple de ville romaine. Fondée, dans un premier temps, dans un objectif purement militaire, Timgad sera ensuite exploitée pour ses terres où étaient cultivés céréales et oliviers. Toutes ces terres n'appartenaient pas à des particuliers. Au contraire, une superficie importante appartenait à l'empereur. Ces domaines impériaux, répartis en au moins trois ensembles, étaient gérés par un - ou plusieurs - procurateur affranchi à qui il revenait de louer les terres et de les faire fructifier. Des vestiges qui ont traversé les âges Le théâtre est le principal édifice de spectacle à Timgad. Situé au sud du forum, au flanc d'une colline, le théâtre, avec une cavea de 63 mètres de diamètre, pouvait accueillir environ 3 500 personnes. Les fouilles de Timgad ont révélé, par ailleurs, un bâtiment relativement inhabituel qui n'a été identifié comme une bibliothèque publique qu'en 1906 grâce à la découverte d'une inscription latine. La bibliothèque était organisée autour d'un portique à trois côtés ouvrant largement sur la rue. Face à la rue, au fond du portique, une grande salle semi-circulaire était aménagée avec des niches destinées à accueillir les ouvrages. De part et d'autre, six salles annexes donnaient sur le portique. Elle est située au cœur de la ville, signe de l'importance qu'elle avait dans la culture urbaine. Le capitole, qui abritait la triade religieuse essentielle de la religion romaine traditionnelle, était en théorie un des éléments essentiels de toute fondation urbaine. Celui de Timgad est dans une position surprenante car éloigné du forum. La large avenue passant devant le capitole aboutit au nord à l'arc de triomphe érigé à l'entrée ouest du decumanus maximus. Peu avant la fin du IIe siècle, la porte utilitaire fut remplacée par un arc de triomphe appelé abusivement « arc de Tra-jan » qui, avec un minimum de restauration, nous est parvenu presque intact. La large baie centrale, de six mètres de haut, permettait le passage des véhicules qui ont laissé de profondes ornières sur les dalles de la voie. Aux piétons étaient réservées les deux baies latérales, de trois mètres soixante-quinze de haut. Djemila Colonie de Vétérans, fondée à la fin du premier siècle après J.-C., durant le règne de l'empereur Nerva (96-98), Cuicul est l'une des plus importantes villes romaines d'Afrique du Nord. Située à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de la ville de Sétif, la commune abrite les vestiges de l'antique Cuicul, cité romaine, classée patrimoine mondial par l'UNESCO. Fondée sur un sol accidenté, la ville s'embellit d'un forum, d'un capitole, de plusieurs temples, d'une curie, d'un marché et d'un théâtre. Avec la construction des grands thermes, le règne de Commode marque l'extension de la ville vers le sud. Sous les Sévères de nouveaux quartiers s'organisent au sud du forum, autour d'une vaste place, de nouvelles rues sont tracées, et la ville devient peu à peu une ville où il fait bon vivre, où se développent de luxueuses demeures. «La sentinelle des Babors» Dès la fin du IIe siècle, l'espace commençait à manquer à l'intérieur du périmètre précédemment délimité. Aussi, il a fallu aller au-delà des remparts pour poursuivre ce vaste élan urbanistique. L'arc de Triomphe dé-dié à l'empereur Caracalla en 216 est encore en place. Il a été érigé en 216, en l'honneur de l'empereur Caracalla, de sa mère Julia Domna et de son père Septime Sévère. En 1839, le duc d'Orléans, de passage à Djemila avec un corps expéditionnaire, le vit et conçut le projet de le faire transporter à Paris et ériger sur une place avec l'inscription «L'Armée d'Afrique à la France». Heureusement, le projet sera abandonné après sa mort en 1842. Djemila est également connue pour ses thermes sud, construits durant le règne de l'empereur Commode (161-192). Constitué d'un gymnasium, de salles froides, tièdes et chaudes, de vestiaires, d'étuves pour la sudation et de divers autres locaux, ces thermes constituent un grand monument, très beau et relativement bien conservé. M'daourouch Madaure, d'où vient le nom de M'daourouch, une ville antique située à 50 km de Thagaste (Souk-Ahras), fut successivement berbère, romaine, vandale et byzantine. C'est sur le site d'une ancienne ville numide que la cité romaine de Madaure a été fondée sous les Flaviens, en l'an 75 avant J.-C. Peuplée de nantis, cette ville était célèbre par son université, l'une des premières – avec Carthage – du continent africain. Madaure attirait une foule composite d'hommes de lettres, de philosophes, de grammairiens, de mathématiciens et de rhétoriciens. C'est ainsi qu'Apulée, considéré comme l'auteur du premier roman (L'Âne d'or), y naquit vers 123, ainsi que saint Augustin. Les vestiges romains de Madaure s'étendent sur 30 ha. Classée patrimoine national depuis 1968, Madaure abrite des vestiges datant de l'époque romaine, considérés comme les plus importants dans la wilaya de Souk Ahras. On y retrouve, entre autres, des thermes, des villas, des églises, un théâtre, une fortification byzantine et des pressoirs. (A suivre)

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