Une hausse de 4 539% des crédits hypothécaires à taux bonifiés accordés par la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep-banque) a été enregistrée durant le premier semestre de l'année en cours, dépassant ainsi l'ensemble des crédits bonifiés octroyés en 2010. Un bilan présenté par la banque a démontré que ces crédits sont passés de 142 crédits d'une valeur globale de 209 millions de DA durant le premier semestre 2010, ou plus précisément le 2e trimestre, puisqu'ils n'étaient effectivement appliqués qu'à partir du 20 mai 2010, à 6 588 crédits totalisant plus de 9 milliards durant les six premiers mois de l'année en cours, soit une hausse de 4 539% en nombre et de plus de 4 237% en termes de montant. Ainsi, ces crédits bonifiés de la Cnep, à 1% et à 3% ont ainsi dépassé en six mois l'ensemble des crédits bonifiés accordés durant les trois derniers trimestres de 2010, estimés alors à 6 218 crédits d'un montant total de 7,73 milliards de DA, selon les mêmes chiffres. A côté, la cadence de l'octroi de ces crédits, que ce soit pour l'accession ou pour la construction de logements, s'était accélérée dès le deuxième semestre de 2010. Durant cette même période, les crédits sont passés de 142 crédits durant le second trimestre 2010, à 6 218 à la fin de la même année. Les crédits bonifiés pour l'accession, classés «meilleur produit» de la Cnep pour 2010, avaient atteint, à eux seuls, 5 319 crédits pour un montant total de 6,51 milliards de DA. Rappelons que le 14 mars 2010, un décret exécutif avait fixé les modalités d'octroi de crédits bonifiés pour l'achat d'un logement collectif ou pour la construction d'un logement rural. Aussi, le texte fixe à 1% les taux d'intérêt appliqués sur les revenus allant de 1 à 6 fois le SNMG (soit de 15 000 à 90 000 DA), et à 3% pour les revenus représentant 7 à 12 fois le SNMG (jusqu'à 180 000 DA). Il faut noter qu'avant cette mesure, les taux s'inscrivaient dans une fourchette de 5,75% à 6,5%, voire 8% dans certaines banques. La différence entre le taux «préférentiel» des crédits immobiliers, fixé à 6%, et les taux bonifiés est prise en charge par l'Etat.