Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Louh, a annoncé que la tripartite (gouvernement-syndicat-patronat) se réunira fin septembre 2011. La tripartite est prévue fin septembre et abordera des dossiers sociaux, a précisé M. Louh lors d'une émission de la Télévision nationale. Le gouvernement est en concertation avec ses partenaires sociaux afin d'arrêter l'ordre du jour de cette réunion, a-t-il ajouté. La dernière tripartite, qui s'est tenue le 28 mai dernier, avait été consacrée à l'examen des moyens pourront développer l'économie et de promouvoir l'entreprise. Concernant les concertations de la tripartite, le ministre a précisé que le gouvernement et ses partenaires socioéconomiques poursuivaient le débat autour du nouveau code du travail soulignant que «d'importants points n'ont pas encore été tranchés». Evoquant la stratégie de l'emploi lancée en 2008, M. Louh a rappelé qu'elle reposait sur deux volets. Le premier, économique, consiste à appuyer l'investissement productif créateur de postes d'emploi tandis que l'autre, qui est le volet social, consiste à créer des dispositifs publics d'appui de l'emploi de jeunes. Dans ce sens, il a souligné que le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale accompagne l'économie nationale «par étapes» à travers des dispositifs publics d'appui à l'emploi, notamment pour les chômeurs et le dispositif d'insertion professionnelle à travers lequel l'Etat permet aux jeunes d'acquérir une expérience au sein des entreprises. A une question sur le chômage dans les régions du Sud, M. Louh a précisé que le chômage ne se limitait pas au sud mais touchait toutes les régions du pays et même l'ensemble des pays, rappelant que le taux de chômage est passé de 30% en 1999 à 10% en 2010, selon l'Office national des statistiques qui se conforme aux normes de l'Organisation internationale du travail. Par ailleurs, le ministre a écarté l'éventualité de la résiliation des contrats d'emploi aux retraités pour assurer davantage de postes d'emploi aux jeunes, précisant que «le nombre des retraités est limité et que le marché de l'emploi offre de grandes opportunités d'emploi à la faveur des réformes et des mesures incitatives en investissement dans le secteur économique». Dans ce cadre, M. Louh a rappelé l'instruction adressée par le président de la République au gouvernement lors de la séance d'évaluation du secteur portant augmentation de la part de la fiscalité pétrolière consacrée au Fonds national des réserves de retraite financé principalement par la consécration de 2% de la fiscalité pétrolière annuelle. Le ministre a, en outre, relevé que la main d'œuvre étrangère en Algérie a atteint actuellement 49 000 travailleurs employés dans les grands projets, le projet de l'autoroute et les travaux publics. L'occasion était également pour M. Louh de rappeler que la Caisse nationale d'aide à l'emploi de jeunes et la Caisse nationale d'assurance chômage ont permis la création de postes d'emploi, précisant que «la majorité» des jeunes ayant été assistés ont réussi à créer des entreprises et partant d'autres postes d'emploi. Dans ce contexte, le ministre a démenti les informations selon lesquelles son département allait procéder à un effacement de la dette des jeunes bénéficiaires de crédits d'aide à l'emploi. Cette question «n'est pas de mise», a-t-il souligné. Au volet sécurité sociale, le ministre a précisé que la carte Chifa «s'inscrit dans le cadre d'un système moderne à la hauteur des normes internationales» précisant que 6 300 000 cartes ont été distribuées à ce jour. L'usage de la carte sera élargi à tous les prestataires à l'horizon 2013, a encore ajouté le ministre affirmant que le patient, ne paiera que le taux fixé par la loi, soit 20% pour les assurés dont la cotisation s'élève à 80%. Les patients souffrant de maladies chroniques bénéficient actuellement de soins à titre gracieux grâce au système du tiers payant, a-t-il ajouté. 2 400 000 personnes bénéficient actuellement de ce taux de 100% sans délimitation de plafond pour les personnes dont le salaire est inférieur au SNMG ainsi que les personnes âgées et les malades chroniques. Pour ce qui est des autres catégories, le plafond a été fixé à 2 000 DA à raison de deux fois par trimestre. M. Louh a affirmé, dans ce sens, que la majorité des bénéficiaires du système du tiers payant est atteinte de maladies chroniques. En final, le ministre a affirmé que le gouvernement ne comptait pas relever le taux de contributions des travailleurs à la Sécurité sociale, précisant que le secteur était en quête de ressources supplémentaires, notamment à travers la rationalisation des dépenses des assurances maladie.