Durant ce mois de Ramadan, la prolifération du commerce informel a pris de l'ampleur. Ainsi de nombreux commerces (restauration, marchand de tabac...) se sont transformés en ce mois sacré en lieux de vente de kalballouz, zalabia et surtout de cherbet. Z. A., médecin de son état, rencontré au marché, nous signale : «Le phénomène de la vente illégale des sucreries a pris une grande ampleur. Regardez cette fille d'attente devant le marchand de cherbet. Aucun ne pense à sa santé. Il y a un danger certain pour les consommateurs, car la marchandise contient des produits chimiques, des colorants et de l'acide citrique. Une campagne d'information et de sensibilisation au profit de la population devient indispensable. De plus, les services de contrôle de la qualité devront investir le terrain pour sanctionner les contrevenants.» Ce père de famille est choqué : «Regardez ce marchand d'huile qui s'est converti en vendeur de zalabia qu'il vend en l'absence totale d'hygiène.» En plus, l'exposition de produits alimentaires sur les trottoirs est devenue chose courante. En dépit de tout ce manquement aux règles d'hygiène, les consommateurs se bousculent pour acheter sans se soucier de la qualité et du prix. Mais les retombées sont connues : chaque soir, au service des urgences, beaucoup de personnes y sont évacuées pour des douleurs au ventre dues à la consommation de cherbet.