Durant le Ramadhan, chaque coin de la ville est truffé de commerces spécialisés dans la préparation et la vente de «zalabia et kalb el louz». Ce commerce porteur a poussé de nombreux commerçants à ne pas hésiter à se convertir en marchands de ces sucreries prisées en ce mois de jeûne. Au chef-lieu de la wilaya, les marchands de zalabia poussent comme des champignons et les clients affluent de partout pour les acheter. Pourtant, le wali de Souk Ahras, selon le directeur du commerce interviewé, «a instruit les APC à ne délivrer aucune autorisation pour l'exercice de telles activités». Cette mesure salvatrice vise à mieux contrôler ce marché juteux, en assujettissant les producteurs et les vendeurs de ces denrées à une autorisation ne devant être délivrée qu'après une enquête des bureaux d'hygiène communaux, pour s'assurer de la conformité des locaux et des équipements aux normes d'hygiène. Dans ce contexte, un citoyen ayant l'esprit judicieux, interrogé par nos soins sur ce commerce informel, a donné une réponse des plus sangrenue qui déchaîne l'hilarité: «Ces commerces qui sont convertis tout au long du mois de carême en lieux de vente de zalabia sont tellement nombreux qu'on n'y prête plus attention pour se poser la question. Qui est qualifié dans ce métier et qui est autorisé par l'APC pour l'exercice d'une spécialité qui rapporte beaucoup et ne dure, en fait, qu'un mois?»: Face à ce commerce informel, la direction du commerce et de la concurrence a, depuis quelques jours, entrepris des opérations visant à préserver la santé publique. Cette mesure, bien entendu, n'est pas conjoncturelle comme l'atteste son directeur, puisque le travail des brigades ayant à charge le contrôle et la répression de la fraude, est un travail de longue haleine, soutenu par une volonté indéniable de servir les intérêts du consommateur. A cela s'ajoutent d'autres actions de contrôle de la qualité, portant, notamment, sur des produits sujets à des fraudes et à des tromperies, tels que le lait et les dérivés, ses viandes et produits carnés, les fruits et légumes, les pâtisseries et autres sucreries prisées en ce mois de jeûne. L'ensemble de ces actions de contrôle est conduit par plus de 10 brigades mobilisées, suivant un planning journalier. A vrai dire, il y a des activités à réglementer par les services de la DCP et cela, au prix de grands efforts mais les consommateurs se doivent d'assumer leur citoyenneté en faisant valoir leurs droits à chaque fois qu'ils s'estiment victimes de pratiques irrégulières car le véritable régulateur du marché reste ce simple client qui doit veiller lui-même à la bonne qualité des produits exposés comme cela est le cas dans les pays développés.