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Pour une Libye prospère au sein d'une Afrique du Nord démocratique
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Nous ne sommes pas utopiques. La démocratie dans les pays arabes ne se fera pas du jour au lendemain. Les prix Nobel nstitutionnalistes d'économie ont montré récemment clairement que de nouvelles institutions prennent du temps pour leur efficacité.
Ce qui donne l'impression d'anarchie à court terme mais ce ne sont que des illusions entretenues par les tenants de l'ancien système (après moi le déluge, l'homme providentiel) alors que les institutions dictatoriales créés administrativement n'ont aucune ou peu de légitimité. Au contraire, les instituions démocratiques s'insérant dans le cadre d'une nouvelle régulation politique, sociale et économique sont porteuses d'un développement durable car assurant la symbiose Etat/citoyens. Oui, le plus difficile attend les Libyens, celui de la cons-truction du pays tant sur le plan politique qu'économique. La Libye n'a pas d'institutions au sens véritable du terme. Elle n'a pas également de véritable économie, excepté le pétrole. 1.-La situation économique actuelle La Libye est un territoire qui représente plus de trois fois la France mais 98% du territoire sont le désert. Elle s'étend sur 1 759 540 kilomètres carrés, ce qui la place au quatrième rang africain et au dix-septième rang mondial. Sa population est estimée entre 6 et 8 millions d'habitants. Elle se concentre sur les côtes, l'intérieur du pays étant désertique. Sa capitale, Tripoli, avec 1 682 000 habitants, devant Benghazi 1 180 000 habitants et Mistrata avec 400 000 habitants. Colonisée par les Turcs au début du XXe siècle, la Libye, puis par l'Italie avec la conquête de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque entre septembre 1911 et surtout avec l'arrivée de Mussolini, en 1922 avec Omar El-Mokhtar, figure emblématique de la résistance libyenne. En 1934 Mussolini réunifie les provinces de la Tripolitaine et la Cyrénaïque auxquelles il rattache le Fezzan, mais Idriss al Senoussi organisant la résistance, la Libye accède à l'indépendance le 24 décembre 1951 et Idriss al Senoussi est proclamé roi. Dans la foulée, en 1952, avec l'arrivée de Nasser, le 1er septembre 1969, le colonel libyen Mu'ammar Kadhafi renverse la monarchie et s'installe aux commandes du pays avec une population qui était estimée à l'époque à environ 1,5 million d'habitants. Avec un PIB de 59,1 milliards de dollars en 2009, l'agriculture n'occupe que 2,1% contre 81,7% de l'industrie contre 16,2% en services. Le taux de croissance est de 7,3% en 2008 contre 5,8% en 2007 et il était prévu avant les événements un taux de plus de 8% ente 2010/2012. L'inflation est officiellement à 12% en 2008 mais en réalité elle dépasse les 16%. Les importations en 2008, de l'ordre de 11, 5 Mds de dollars, sont constituées essentiellement des produits agroalimentaires, des biens d'équipement industriels, des véhicules et des biens de consommation. Alors que les exportations s'élèvent à 45,2 Mds de dollars en 2009 dont 97% sont composées des hydrocarbures et des produits parapétroliers (chimie) dont l'exploitation et la gestion incombe à la National Oil Company (NOC – www.noc.ly) Les destinataires en 2009 de celles-ci sont en valeur, l'Italie (37,1%), Allemagne (13,1%), Espagne (8,2%), USA (7,4%), France (6,6%),Chine (4,5%), Suisse (3,3%). La Libye a importé en 2009, principalement d'Italie (21,1%), Allemagne (8,2%), Chine (8,2%), France (5,9%), Tunisie (6,30%), Turquie (6,1%), USA (5,2%), Royaume Uni (3,9%), Corée (4,1%), Grèce (3,1%). Même si le commerce extérieur de la Libye évolue en dents de scie selon les grands contrats, l'Italie, l'Allemagne et surtout la Chine restent toujours en tête des fournisseurs. Les hydrocarbures sont l'unique richesse du pays. Avant les événements, la production de pétrole représentait 1,6 million de barils par jour. Elle était le 25 août 2011 à environ 60 000 barils. La Libye est le deuxième producteur de pétrole brut en Afrique après le Nigeria et devant l'Algérie, disposant de la plus grande réserve de pétrole en Afrique estimée à 46,4 milliards de barils en 2011. La Libye dispose également de réserves importantes de gaz naturel (1 548 milliards de m3) qui sont jusqu'à présent peu exploitées : 28 milliards de m3 (2009) sont produits et la moitié est utilisée dans le pays, en particulier dans des centrales de production électrique. Membre de l'OPEP, la Libye prévoit d'augmenter sa production à 3 millions de b/j à l'horizon 2012-2015. Environ 75 % des recettes budgétaires proviennent du secteur pétrolier. Mais elle est également un pays gazier faiblement exploité, s'élèvent à 1 500 milliards de m3, occupant ainsi le 25e rang mondial en termes de réserves prouvées. 2.- Un Etat riche et une population pauvre Pour les rapports internationaux, le PIB par tête d'habitant dépasse 14.000 dollars en 2010, selon le rapport de la CIA World Factbook au 01 janvier 2011, la Libye étant le premier pays africain et arabe en terme d'indice de développement humain (IDH de 2010) ayant un IDH à 0,847, ce qui en fait le premier pays du continent africain, le premier du monde arabe, et le premier du monde musulman. Pour comparaison, ces chiffres placent la Libye au niveau des pays de l'Europe de l'Est, et devant la Russie, le Brésil, la Chine. Que penser de ces indicateurs économiques ? Comme pour la Tunisie, ces mêmes rapports internationaux tant du FMI , de la Banque mondiale que de l'OCDE, se sont encore trompés, omettant d'analyser la répartition spatiale très inégalitaire, la répartition du revenu et le modèle de consommation par couches sociales se limitant à des indicateurs globaux de portée opératoire limitée, ce qui explique les révoltes populaires. (Suivra)

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