Le nouvel entraîneur du MC Alger (Ligue 1 algérienne), Abdelhak Benchikha, a affiché de grandes ambitions en prévision de la nouvelle saison, en affirmant que son équipe «jouera les premiers rôles lors de l'exercice 2011-2012». «Le MCA est un grand club qui est censé jouer chaque saison, les premiers rôles. C'est là mon objectif premier en prenant en mains cette équipe», a déclaré l'ex-sélectionneur national, dimanche en marge de son installation officielle à la barre technique du Mouloudia, tenue au siège du club à Chéraga (Alger). «Je sais que ce ne sera pas facile, d'autant que l'équipe a enregistré la venue de 11 nouveaux joueurs, qui ont besoin de temps pour s'y adapter, et qu'elle n'a pas aussi bénéficié de préparation d'intersaison, en raison de ses engagements en Ligue des champions africaine, mais j'assume entièrement mes responsabilités», a-t-il ajouté. Le nouvel entraîneur du «Doyen» a tenu, toutefois, à préciser qu'il a signé un contrat d'une année renouvelable, et qu'il n'écarte pas de travailler à long terme avec ce club si les choses marchent comme il le souhaite. «Je n'ai plus exercé dans le championnat algérien depuis 2003, et c'est la raison pour laquelle je n'ai pas voulu signer un contrat de longue durée avec le MCA. Je veux d'abord avoir une idée sur ce qui se passe exactement ici avant de m'engager pour un long bail», a-t-il précisé. Abdelhak Benchikha a exercé pendant 7 ans à l'étranger, plus précisément au Qatar et en Tunisie. Dans ce deuxième pays, il s'est notamment distingué en offrant le titre de champion au Club africain après de longues années de disette. En fin d'année 2009, il était rentré en Algérie sur sollicitation du président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, qui lui avait confié la barre technique de la sélection des locaux, ainsi que celle olympique. En septembre 2010, il fut promu entraîneur de la sélection première succédant à Rabah Saâdane, mais son aventure avec les Verts prendra fin en juin 2011, puisqu'il a présenté sa démission à l'issue du match Maroc – Algérie (4-0), à Marrakech, comptant pour les qualifications de la CAN-2012. «Après mon départ de la sélection algérienne, je n'étais pas prêt moralement pour reprendre une équipe, et c'est la raison pour laquelle j'avais décliné, à l'époque, une première offre du Mouloudia d'Alger», a-t-il informé. Les dirigeants du MCA sont toutefois revenus à la charge, et ont réussi cette fois-ci à convaincre Benchikha de prendre la barre technique de leur équipe, même si le technicien algérien affirme avoir reçu des offres plus alléchantes de la part d'autres clubs du Golfe et de Tunisie. «Compte tenu de la scolarité des mes enfants, je n'ai pas voulu repartir à l'étranger, en dépit des offres financières séduisantes que j'avais reçues de la part de clubs du Golfe et de Tunisie. Et puis, j'ai préféré le MCA parce qu'il est mon club et j'ai envie de contribuer dans sa renaissance», a-t-il encore expliqué. Appelé à se prononcer sur la domiciliation de sa nouvelle équipe, l'ancien entraîneur du Club africain a fait savoir que «pour des raisons sportives et administratives, le MCA va être domicilié au stade Omar-Hamadi à Bologhine, où les joueurs se sont bien sentis en fin de saison dernière. Cette décision va aussi permettre la programmation des derbies au stade du 5-juillet». S'agissant de la composante de son staff technique, le driver du Mouloudia a confirmé le maintien d'Abdelhak Meguellati en tant qu'entraîneur-adjoint, et Halim Tifour pour entraîner les gardiens de but, tout en annonçant le renforcement dudit staff par l'arrivée d'un autre entraîneur assistant, ainsi qu'un superviseur vidéo. Benchikha s'attend aussi à ce que la bataille «soit très rude» entre les équipes favorites pour le titre de champion la saison prochaine, estimant qu'ils sont «plus de six formations à avoir les moyens pour jouer la carte du titre». «Je ne suis pas responsable de la relégation du MCA en 2002» Revenant sur son premier passage, en tant qu'entraîneur, au MCA (2001-2002), duquel il ne garde pas un bon souvenir en raison de la descente du Doyen en deuxième division, Benchikha a tenu à s'en laver les mains, en imputant la responsabilité au président du club, à l'époque, le docteur Messaoudi. «Quand j'avais quitté l'équipe durant cette saison là, il restait encore 6 matchs à disputer. Ce n'est pas moi qui était responsable de relégation, mais son président de l'époque, car il ne cessait pas de me mettre les bâtons dans les roues pour me pousser à partir. Il est allé jusqu'à ramener un autre entraîneur (feu Djaâfar Harouni) alors que j'étais encore en poste». Benchikha a profité de l'occasion pour demander aux supporters du Mouloudia «d'être patients», en lui accordant le temps nécessaire pour bâtir une équipe compétitive en prévision du nouvel exercice, qui démarrera pour le MCA, aujourd'hui à Tizi Ouzou, lorsqu'il rendra visite à la JS Kabylie, en match avancé pour le compte de la première journée du championnat de la Ligue 1. Le nouveau patron technique du «Doyen» a révélé, au passage, qu'il a eu une discussion avec le gardien Fawzi Chaouchi, qui vient d'opter, cet été, au profit du Mouloudia, pour lui expliquer les raisons de sa mise à l'écart de la sélection algérienne, lorsqu'elle était dirigée par ses soins. «Je n'ai aucun problème avec Chaouchi avec qui j'ai discuté vendredi sur sa non-convocation en équipe nationale quand j'étais son entraîneur. Je ne l'avais pas lésé, car toutes mes décisions sont prises avec conviction», a-t-il conclu.