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Le Coran

La vaste entreprise que s'est fixée notre pays, la recherche d'un passé culturel, la passionnante, l'exaltante tâche de redécouverte et de rénovation n'écartent pas l'hypothèse des véritables découvertes. Découvertes en ce sens que de nobles figures des mondes scientifique et artistique, dont les valeurs furent étouffées pendant de nombreuses années, ne sont connues actuellement que par quelques cercles, le plus souvent d'amis. Leur tâche est aujourd'hui de divulguer ce qu'ils savent. L'un d'eux a voulu rendre un vibrant hommage au cheikh Abderrahmane Ben El-Haffâf...
Cédons maintenant la parole à notre mère adoptive pour nous raconter son histoire : «Quand l'Envoyé de Dieu, dit-elle, voulait partir en expédition, il faisait tirer au sort entre ses femmes afin de savoir celle que le sort désignerait pour l'accompagner dans son voyage. Lors d'une des expéditions qu'il entreprit, il avait fait procéder de cette manière et le sort m'ayant désignée, je l'accompagnai. C'était après la révélation relative au port du voile : on me fit monter dans un palanquin où on m'installa et nous nous mîmes en route. Aussitôt que l'Envoyé de Dieu eut terminé cette expédition que l'on eut pris le chemin du retour et que nous approchâmes de Médine, ordre fut donné au milieu de la nuit de reprendre notre marche, je me levai par nécessité pour m'isoler, en dehors du campement. Puis, je retournai au camp lorsque, portant la main à ma poitrine, je m'aperçus que mon collier d'agates de Dzaf-àr s'était détaché. Je revins sur mes pas à la recherche de mon collier et fus retenue sur place par l'envie de le retrouver. «Les gens chargés de s'occuper de ma monture prirent mon palanquin et le placèrent sur le chameau qui me servait de monture, supposant que j'étais dans le palanquin. A cette époque, les femmes étaient légères : elles ne pesaient point, car elles n'étaient guère en chair, ne mangeant que des bribes de nourriture. Aussi les gens ne trouvèrent-ils rien d'étonnant au poids du palanquin, lorsqu'ils le soulevèrent et c'est pourquoi ils le chargèrent. J'étais toute jeune femme à cette époque. On fit ensuite avancer le chameau et on se mit en route. «Quand j'eus retrouvé mon collier, les troupes n'étaient plus là. J'allai au camp et n'y trouvant plus personne, je me dirigeai vers la place même que j'y occupais, croyant qu'après s'être aperçu de mon absence, on reviendrait m'y chercher. Pendant que j'étais assise en cet endroit, le sommeil me gagna et je m'endormis. Or Safouân Ben-El-Mo'attal-Es-Solami-Edz-Dzakouâni, qui était resté en arrière des troupes, arriva au matin à l'endroit où je me trouvais, apercevant la forme d'une personne endormie ; il vint à moi. Il m'avait vue avant que le port du voile eut été ordonné par le Coran. Au bruit de son exclamation (nous sommes à Dieu et c'est à Lui que nous devons retourner), je me réveillai. Il arrêta sa monture, la fit agenouiller et quand j'y fus montée, il la conduisit par la longe et nous nous mîmes en route jusqu'à ce que nous atteignîmes les troupes qui avaient établi leur campement pour y passer le moment de forte chaleur. «Celui qui avait mis en circulation les perfides propos fut Abdallah Ben-Obayy-Ben-Saloul. Nous gagnâmes Médine où je fus malade pendant un mois. Les gens répandirent les calomnies débitées contre moi ; ils laissèrent entendre que si je souffrais, c'était de ne plus voir le Prophète attentif à mon égard, comme il l'était auparavant, lorsque j'étais malade ; ou qu'il entrait seulement chez moi pour me saluer et me dire : «Comment vas-tu ? ». L'histoire du Coran Le Coran est le livre sacré de l'Islam. Il contient les principes sur lesquels l'homme doit fonder les actes de sa vie matérielle et spirituelle publique et privée. « Si nous nous rappelons, écrit Draper, l'origine prétendue divine du Coran, nous sommes autorisés à attendre qu'il supportera toutes les épreuves auxquelles pourra le soumettre la critique humaine sans rien perdre de la vérité et de l'excellence qu'il revendique. Ne perdons surtout jamais de vue que le Coran se présente lui-même à nous comme une œuvre complète, transmise à un seul homme et non comme le résultat de plusieurs révélations successives faites à diverses épo-ques et à diverses occasions. Nous pouvons lui demander l'université et la perfection». Cette citation ne diminue en rien l'estime que nous avons pour Draper. Combien son aveu virtuel que le Coran est un livre révélé aurait été plus complet s'il avait su l'arabe ! Mais le fait d'avoir donné seul à notre connaissance, la définition exac-te d'un livre révélé est déjà très précieuse. L'université et la perfection sont précisément des caractéristiques du Coran. Sa révélation a duré 23 ans : « Il n'y a pas, a dit un chrétien, de livre plus monothéiste que le Coran. Dans l'Ancien Testament, le Deutéronome et la seconde partie d'Isaïe peuvent à ce point de vue être cités à côté de lui sans le surpasser ». « C'est peu de dire que l'unité de Dieu est le fond du Coran, il s'agit de voir quelle sorte de sublimité particulière lui prête cette doctrine appliquée dans toute sa rigueur. La première conséquence est que le Prophète, le médiateur, disparaît pour ne laisser parler que Dieu. De là le ton, l'expression unique qui distingue le Coran de tous les livres religieux du monde, c'est un monologue de Dieu avec lui-même. « Que j'ouvre la Bible ou les Epîtres, je trouve toujours les paroles de Jéhovah ou du Christ rapportées par un homme à la suite d'un récit. Toujours un homme entre Dieu et moi, disait Rousseau. Au contraire, dans le Coran, le discours céleste ne passe par aucun organe intermédiaire. Il éclate dans l'infini. Dieu converse dans la solitude et discute avec lui-même : Il s'interroge, Il se répond, Il commente du haut des nues Ses anciennes Ecritures : Il se fait dans le désert, les objections des incrédules, Il ne les résout pas, Il les amasse, Il les recueille comme une vengeance. Il se réjouit d'avance en se peignant le dernier jour. Soliloque qui, sans être jamais interrompu par la voix d'aucune créature, a le monde pour écho : « Nous crierons à l'enfer : Es-tu rempli ? et il répondra : Non ! Avez-vous encore des impies ? » - Ce monologue fermente ainsi au haut des cieux comme un orage qui pèse sur toute la surface de la terre sans s'adresser à un lieu, à un peuple, à un homme plutôt qu'à un autre. Quelquefois c'est une familiarité sublime. De quoi s'entretiennent-ils ? De la gran-de nouvelle du jour inévitable de la Résurrection… « Vous diriez le souffle haletant du désert. Cette tempête se promène en grondant sur le monde. Tous les points sont menacés, aucun n'est encore atteint ni frappé. A la fin, ce discours qui enveloppait toutes choses se concentre sur un point particulier. Il s'arrête : il éclate, il frappe une tribu, une ville, La Mecque ou Médine quelquefois, le Prophète lui-même, plus la parole a été longtemps suspendue, plus le coup est terrible. Or, ce n'est pas là une rare saillie de génie dans le Coran, c'est l'esprit de chacune de ses paroles sans exception. Autant de chapitres, autant de ces monologues d'Allah, tout l'univers se tait et se cache sous le sable, le Prophète lui-même est muet ; la race arabe qui passe dans le désert s'arrête ; elle entend ce discours qui, mêlé d'interrogations et de pauses, roule avec fracas sur sa tête. L'humanité surprend par hasard au milieu des solitudes, le secret de l'Eternel, voilà l'originalité et le sublime du livre de Mohammed. En effet, ce livre est incomparable. Le propre d'un ouvrage religieux est de ne négliger aucun sujet, sinon il n'offrirait qu'une lecture aride et intéresserait ceux-là seuls qui auraient à le lire un intérêt immédiat, par exemple des hommes de loi et des philosophes. « Qui n'a lu le Coran que dans une traduction est incapable de porter un jugement sur ce livre admirable. C'est en arabe seulement dans le style original et imagé de Mohammed, sous sa forme cadencée et souvent rimée du verset qu'il est possible d'apprécier toutes les beautés du livre sacré et d'en saisir tout à la fois la force et la délicatesse, la même éloquence et la perfection. C'est le livre, l'élixir d'oubli dans les jours de chagrin, la mine inépuisable de pensées généreuses ». Sa morale est supérieure à toute autre. « Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi ? », répond Jésus. Le Coran nous présente un autre Jésus, celui qui, dès le berceau, proclamait : « Je suis le serviteur de Dieu », Il m'a donné le livre et m'a constitué Prophète. Il voulut que je sois béni partout où je me trouverai, Il m'a recommandé de faire la prière et la zakat (dîme, aumône) tant que je vivrai, d'être pieux envers ma mère. Il ne permettra pas que je sois tyran et abject. La paix sera sur moi au jour où je naquis et au jour où je mourrai et au jour où je serai ressuscité ». « Le Coran abonde en conseils et en préceptes moraux vraiment excellents, nous ne pouvons en tourner un feuillet sans y rencontrre des maximes qui se recommandent à tous les hommes. Les divisions y sont excessivement nombreuses et à chaque instant, il nous offre des morceaux, des sentences et des préceptes formant par eux- mêmes un tout complet où chacun de nous peut trouver un guide dans les vicissitudes de la vie ». Quant à la division du Coran en chapitres longs, moyens et brefs, elle est des plus logiques. Il importe que le livre d'une doctrine se mette à la portée de toutes les mémoires. Abstraction faite de quelque autre considération que ce soit, la récitation d'un chapitre étant obligatoire dans la prière, le Coran doit offrir des chapitres rapides afin que les mémoires les moins bien douées soient en mesure de satisfaire à cette obligation. L'enfant peut apprendre des chapitres de trois versets de même que l'extrême vieillesse peut aussi faire, de ces chapitres, la trame de sa prière. La division du Coran est ainsi calculée pour exercer toutes les mémoires. On commence généralement par les chapitres courts et l'on termine par les chapitres longs puis on opère inversement jusqu'à parfaite assimilation. « D'après les renseignements que j'ai pu recueillir auprès des autorités compétentes, écrit M. Montet, je crois que l'on peut estimer à 40 000 (sur 120 000), le nombre des Fasis (habitants de Fas) connaissant par cœur le Coran. Tel est le secret de la conservation du livre de Dieu jusqu'à nos jours et il en sera de même jusqu'à la fin des temps. L'on conteste au Coran la qualité de Livre révélé et l'on prétend que le Prophète a copié et falsifié l'Ancien Testament ainsi que les Evangiles. Historiquement, Mohammed n'a point à rougir d'une
telle accusation. N'avait-elle pas déjà été élevée contre Jésus ? (A suivre)


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