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Poètes d'un temps devenus universalistes
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

On en parle même si l'art de versifier n'attire plus personne pour des raisons liées au monde moderne, à l'absence de communication et à la baisse du niveau de conscience.
Si l'enseignement n'avait pas été défaillant, les jeunes n'auraient jamais tourné le dos à la vraie littérature, celle des grands maîtres de la langue, quelle que soit la langue, qui auraient contribué à mieux faire comprendre la vie, à sauvegarder l'équilibre relationnel entre individus d'une même société et sans lequel le monde des hommes devient un enfer. Nous voulons parler d'Omar Khâyyam, d'Abou Nouas comparativement à El Djahid qui a marqué la littérature arabe. Ces trois noms évoquent l'iconoclasme de tous ceux qui considèrent que la course à la richesse et à la domination constitue une entrave à la liberté. Ce fut le cas du philosophe grec Diogène qui a choisi de vivre dans un tonneau non pas pour se singulariser mais pour mieux respirer et éprouver pleinement le plaisir de la liberté. Omar Khayyam ou l'éternelle référence C'est effectivement une référence incontestable pour qui fait un travail d'investigation en littérature orientale. Nous rappelons à ceux qui nous ont déjà lus à ce propos que les meilleurs poètes, romanciers et dramaturges dans le monde sont les hommes ou les femmes de lettres qui ont fait leurs débuts dans le domaine scientifique. Parmi les anciens, Descartes, inventeur de la représentation graphique en mathématiques, c'est-à-dire des fonctions, en un exemple. En littérature contemporaine, les figures de proue sont Tahar Djaout, Anouar Benmalek, des mathématiciens à leurs débuts. Omar Khâyyam s'est adonné aux mathématiques et à l'astronomie. De son temps, on le considérait beaucoup plus comme un savant que comme un poète. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment les Tables astronomiques, une méthode pour l'extraction des racines carrées et cubiques, une démonstration de problèmes d'algèbre et un traité sur les erreurs des théorèmes d'Euclide. Mais, pour d'autres, ce qu'on a retenu de Khâyyam, c'est sa poésie, surtout ses 170 vers qui ont éternisé son don de versificateur. Selon Fahd Touma, de qui nous tenons beaucoup d'informations sur la poésie de Omar Khâyyam et le thème du vin enterre d'islam, particulièrement en Perse, à forte dominante chiite, où il est né en 1040. Khâyyam n'a pas écrit ses poèmes en arabe mais en persan. «il a été traduit en arabe par ceux qui voyaient en lui un leader révolutionnaire se soulevant contre les carcans de la conscience religieuse pointilleuse presque inhumaine et qui l'estimaient pour sa vaste science mathématique astronomique et philosophique», dit Fahd Touma, cette spécialiste de la vie et de la poésie de Khâyyam qui a connu dans sa vie des moments de désespoir : «C'est un désespéré qui se masque d'un sourire dès qu'un sanglot l'étrangle». Il faut une grande force de caractère pour se comporter ainsi. Après avoir cherché longtemps la vérité dans la philosophie et les sciences exactes, Khâyyam trouve un refuge dans les plaisirs immédiats, le vin. Il résume dans un langage poétique très expressif et concis toutes ses préoccupations éprouvantes face à un monde pas du tout accommodant dans ce quatrain choisi par Fahd Touma pour sa parfaite représentation de son état d'âme : «Le vaste monde : un grain de poussière dans l'espace/Toute la science des homme : des mots. Les peuples, les peuples, les bêtes et les fleurs des sept climats : des ombres. Le résultat de ta méditation perpétuelle : le néant». Mais Djahid demeure celui qui, de la poésie, a fait passer la littérature arabe à la belle prose. En fait, dans ses nombreux quatrains, près d'une quarantaine, Omar Khâyyam prend les hommes à témoin sur ses sentiments, ses souffrances, ses frustrations par la bêtise et l'absurdité humaines, alors que la vie est beaucoup plus simple qu'on ne le pense, il suffit d'un sourire, de la jouissance d'un plaisir pour être heureux dans son corps et son esprit. Abou Nouas et les plaisirs interdits Il faut remonter à deux siècles et demi en arrière pour retrouver Abû Nouas, considéré par tous, y compris par nos contemporains, comme le plus grand des poètes de tous les temps. Il est aussi perçu comme un poète maudit, un mécréant, un démon, un impie par qui le scandale arrive. Abû Nouas a acquis sa renommée d'être un libertin invétéré, un iconoclaste dévergondé, un jouisseur au sens plein du terme. Il était poète de grand talent qui s'adonnait en toute liberté aux plaisirs que pouvait lui offrir la vie. Fahd Touma nous a rapporté de lui un poème qui fait l'éloge du vin. Ses œuvres de grande qualité ont été traduites de l'arabe au français par un spécialiste de ces deux langues reconnues difficiles par les connaisseurs. Il s'agit de Vincent Monteil qui s'est occupé de la traduction des romans de Taha Hussein et des Prolégomènes d'Ibn Khaldoun.

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