«Il n'est plus question de recruter des enseignants dans le cadre du filet social alors que nous enregistrons plus de 29 000 enseignants contractuels dont une bonne partie vient de voir sa situation régularisée», a déclaré à Blida, le ministre de l'éducation nationale, Boubekeur Benbouzid, où il était en visite de travail. A Mouzaïa, le ministre a inauguré un CEM, avant de se rendre successivement à Blida, Ouled Yaiche et Soumaâ où il a inspecté une école primaire et un lycée. Au niveau du CEM de Mouzaïa, M. Benbouzid a constaté que beaucoup d'élèves ne portaient pas de tablier comme il est exigé. Profitant de cette opportunité, il exhorta la direction de l'éducation de Blida à procéder à un recensement des élèves n'ayant pas encore acquis le tablier et d'en référer au département du ministre. Cependant, en inspectant le CEM Senhadji, il a tenu à féliciter le chef d'établissement pour son travail et son abnégation pour le plus grand bien des élèves, surtout quand il a appris que l'établissement disposait d'un site internet à travers lequel les parents peuvent suivre la scolarité de leurs enfants et même consulter leurs carnet scolaires sans avoir à se déplacer. Les résultats enregistrés apportent la preuve de la bonne marche de l'établissement qui a obtenu plus de 97% de réussite au BEM lors de la session de juin 2011. A l'issue de sa visite, le ministre affirma, lors d'un point de presse, que 27 000 contractuels sur les 29 000 enregistrés à travers le territoire national ont été intégrés, quant aux 2 000 restants, leur recrutement ne peut se faire en raison de leur diplôme. «Admettez-vous qu'un ingénieur en chimie ou en une autre matière puisse enseigner l'anglais ou les mathématiques ?» a-t-il déclaré, avant de rappeler que dans tous les pays du monde il y a des contractuels qui sont recrutés pour combler les postes momentanément inoccupés pour différentes raisons. A propos du poids du cartable jugé excessif, le ministre explique que c'est un mal des pays développés, car au début des années 1980, les cartables étaient légers, aujourd'hui tous les élèves ont leurs propres livres, dans toutes les matières, et c'est ce qui rend leur cartable assez lourd. Il saisira l'opportunité pour souligner que l'Algérie a réussi la généralisation de l'enseignement à travers tout le territoire national avant de souligner que le temps est venu pour aspirer à une meilleure qualité. En répondant aux questions des journalistes à propos des œuvres sociales, M. Benbouzid rappela que son département avait donné, en mars dernier, un mois aux différents syndicats pour se mettre d'accord sur la manière de gérer les quelques 20 milliards de centimes qui sont actuellement gelés mais, à ce jour, aucune proposition n'a été faite. Chaque établissement recevra sa part de cette allocation et que ceux qui seront appelés à la gérer seront désignés par des élections qui seront organisées au début du mois d'octobre prochain, a-t-il précisé. S'agissant des salaires des enseignants, le ministre affirma qu'ils seront alignés sur tous les autres secteurs, sans donner de précisions, mais en rappelant tout de même que le gouvernement a donné son accord pour l'ouverture du dossier du statut particulier de l'enseignant qui sera débattu afin de rattraper les lacunes et de corriger ce qui doit l'être. Enfin, et pour ce qui est des logements pour enseignants dans le Sud, le ministre souligna qu'un programme de 6 200 logements est déjà lancé et qu'une partie a déjà été réceptionnée. A cette occasion, il lance un appel à ceux qui sont titulaires d'une licence de maths, anglais, français ou philosophie de déposer leurs dossiers pour le Sud où ils bénéficieront d'un poste budgétaire, d'un logement et d'une prime spécifique.