Le Rapport annuel 2011 du Groupe de réflexion, créé en 2007, sur le retard pris dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) a indiqué que les bailleurs de fonds doivent intensifier leur soutien pour aider les pays à atteindre les Objectifs du Millénaire fixés en 2000, afin de vaincre la faim, la pauvreté, les maladies et un grand nombre d'autres maux sociaux avant l'échéance fixée de 2015. Présenté ce vendredi à New York par le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le Rapport intitulé «Le partenariat mondial pour le développement : le moment d'agir», souligne que le soutien international a beaucoup augmenté depuis que les objectifs ont été fixés en 2000, puisque l'année dernière, les bâilleurs de fonds ont apporté le montant record de 129 milliards de dollars à l'assistance au développement. Seulement, cela reste insuffisant selon le chef de l'ONU. «La communauté internationale n'a cependant pas encore atteint les objectifs que nous avons nous-mêmes fixés. Il y a une différence troublante entre ce que nous avons promis et ce que nous faisons réellement pour soutenir le partenariat mondial pour le développement, et ce fossé menace de s'élargir», met en garde Ban Ki-moon. Ce dernier a appelé à un «redoublement d'efforts», à l'approche de la date fixée. Il estime que «les perspectives économiques mondiales restent sans doute incertaines, mais cela ne peut pas servir de prétexte pour l'inaction (...) Nous n'avons pas les moyens de laisser les pauvres prendre encore du retard». L'ONU regrette la situation économique actuelle, qui écarte la possibilité d'avancer par le biais du commerce international, qui traditionnellement, servait de moyen pour sortir de la pauvreté. La crise financière a ralenti le processus d'allègement de la dette qui pèse sur de nombreux pays pauvres, d'où la mise en garde contre le protectionnisme comme réponse à la croissance ralentie qui aurait des répercussions néfastes pour tous. «Ce rapport a mis en évidence les défis énormes auxquels nous faisons face dans notre travail pour remplir les OMD. Certains verront cela comme une évaluation morne, mais j'ai choisi de voir cela de façon plus optimiste. La campagne mondiale pour les OMD a inscrit des progrès très importants en l'espace de peu de temps. Un contrôle plus efficace des maladies, davantage d'enfants scolarisés, le développement de nouvelles technologies capables d'apporter de nouvelles solutions», a estimé encore une fois le SG de l'ONU. Avant d'indiquer : «Il y a une conscience croissante qu'en aidant les populations vulnérables du monde à surmonter la pauvreté, la faim et les maladies nous investissons dans un avenir commun, ce n'est donc pas seulement une obligation morale. Avec des efforts communs et avec de la solidarité, nous arriverons à combler les failles identifiées dans ce nouveau rapport». Le Groupe de réflexion regroupe plus de 20 agences onusiennes, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).